Point Sur

[Côte d’Ivoire Médias] Les journalistes n’ont pas pu prendre leurs ‘’responsabilités’’


-Des heures chaudes

-Le président du congrès escorté par la police après sa démission

Les journalistes ivoiriens n’ont pas pu prendre leurs ‘’responsabilité’’ à l’élection du président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), le dimanche 21 juillet 2019, selon le thème qu’ils ont choisi.  Le point de discorde: l’élection par procuration. Et pourtant…

Tout s’est déroulé dans la discipline à l’entrée de la salle du congrès. Ph.Dr

«Le journaliste ivoirien face à ses responsabilités». Tel est le thème qui a réuni les 20 et 21 juillet 2019, les journalistes ivoiriens au 10e congrès de leur union dont le clou était l’élection d’un nouveau président à la tête de la principale faîtière des organisations professionnelles des médias.

Les deux mandats de Traoré Moussa (MT) étant terminés, trois candidats issus de son conseil Franck Ettien (il déposé sa démission quelques mois avant), Lance Touré et Jean Claude Coulibaly) ont fait la cour aux journalistes pour occuper le fauteuil.

Tous les trois candidats ont fait une campagne ‘’civilisée et appréciée’’, tant par les journalistes que tous ceux qui les suivaient sur les réseaux jusqu’à ce que le vote par procuration les divise au soir du vote, le dimanche 21 juillet 2019. 

En effet, bien que les textes de l’Unjci admettent les procurations (pour les journalistes en mission ou malades), ils ne définissent pas la forme que ces procurations doivent prendre.

Le congrès n’a pu se tenir dimanche soir en raison d’une mésentente qui s’est transformé en bagarre entre les trois listes en compétition sur les modalités d’acceptation du vote par procuration.

Mais à l’intérieur le président du comité d’organisation, César Etou (au centre) et son équipe ont eu maille à partir avec les journalistes et leur candidat. Ph.Dr

À l’ouverture des travaux, le samedi, l’ambiance était bonne, amicale et confraternelle. Mais, avant la restitution des travaux en commission, aux premières heures le dimanche, une vidéo d’une altercation portant sur les cartes des électeurs a circulé. C’était le début d’un film qui allait en dire long.

Dans la soirée, à quelques heures du vote, la tension sera vive autour des procurations à cause de laquelle la majorité des congressistes a contesté. Estimant qu’ils ne veulent pas d’un président de leur union élu par ‘’procuration.’’

Après un huis clos entre Franck Ettien, Lance Touré et Jean-Claude Coulibaly, les trois candidats en lice, il a été convenu l’acceptation de 25 procurations par candidat. Cette décision qui devrait taire les divergences entre les trois camps, a été rejetée par les partisans du candidat Jean-Claude Coulibaly qui ont proposé un nombre de procuration illimitée.

Interrogé, le congrès décide alors l’annulation pure et simple du vote par procuration. Cette autre proposition acceptée par les candidats Franck Ettien et Lance Touré, a été à nouveau rejetée par le candidat Jean-Claude Coulibaly. Malgré les efforts de César Etou, le président du congrès, pour concilier les positions avec diverses propositions afin de faire baisser la tension de plus en plus vive entre les différents camps, rien n’y fit.

Jusqu’au petit matin de ce lundi (1h, heure locale et GMT), aucun compromis n’a pu être trouvé pour la tenue de l’élection puisque le congrès a finalement été suspendu. Le président du congrès a finalement démissionné et a été escorté par la police pour ‘’sécurité’’.

Ce congrès de l’UNJCI sensé être celui de la responsabilité a plutôt exposé les contradictions des acteurs des médias ivoiriens qui n’ont pu s’accorder sur l’essentiel.

Boubakar Barry avec APA

 

 

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