Economie

[Côte d’Ivoire/Médias] Le coût unitaire sur l’impression des journaux est passé de 15 Fcfa à 25 Fcfa


Depuis février 2019, le coût unitaire sur l’impression des journaux (quotidiens et hebdomadaires) est passé de 15 Fcfa à 25 Fcfa. C’est l’information donnée par le président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), Patrice Yao, au cours d’une conférence de presse tenu ce lundi 25 mars 2019, au siège de la structure à Adjamé.

Malgré cette augmentation qui vient gonfler les charges financières des entreprises d’édition, le président du GEPCI, a indiqué que les sociétés éditrices de presse ont décidé de ne pas augmenter le prix des journaux à la vente et vont endosser seules cette marge, qui va de 800 000 Fcfa à 1 200 000 Fcfa par mois.

«Nous avons décidé de maintenir les prix des journaux sur le marché. Les prix des journaux n’augmenteront pas. Malgré les charges que nous avons aujourd’hui. Ces coûts vont être supportés par les entreprises de presse», a affirmé Patrice Yao. Avant d’ajouter : «Or, généralement ce sont les consommateurs qui endossent l’augmentation, mais par rapport à notre mission, qu’est d’informer les gens, nous avons décidé, nous éditeurs de presse, de supporter ces nouveaux frais».

Notre conférencier du jour, a également profité de l’occasion pour demander à l’Etat de Côte d’Ivoire de les accompagner à travers l’aide public à la presse. En outre, il a invité les autorités à pouvoir prêter une oreille attentive à leurs doléances posées au président de la République lors de la présentation des vœux de nouvel an.

Le deuxième point important abordé par le président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire, pendant cette conférence de presse, c’est le problème lié à la distribution des journaux dans les villes de l’intérieur du pays.

Sur ce sujet, Patrice Yao, a affirmé que la société en charge de la distribution des journaux, Edipresse, ne joue pas pleinement son rôle. Soulignant que, depuis quelques années la société Edipresse connait des difficultés financières, qui entrave le bon acheminement des journaux à l’intérieur du pays, le patron des éditeurs de presse en Côte d’Ivoire, a annoncé qu’en 2018, la société a reçu un appui important de 700 millions, qui lui a permis de reprendre ses activités sur l’étendue du territoire national, avec notamment l’appui et l’accompagnement de la Poste Côte d’Ivoire.

«Et malgré tous ces efforts, on constate qu’Edipresse n’est pas à la hauteur de nos attentes. En réalité, nous attendons encore beaucoup de la société en charge de la distribution des journaux en Côte d’Ivoire», a-t-il souligné.

Aussi, à en croire le président du GEPCI les chiffres récents donnés par Edipresse, quant à l’augmentation des recettes des entreprises d’édition de presse ne sont pas exacts.

«L’information selon laquelle, nous avons connu 30% d’augmentation sur nos recettes, après le redéploiement d’Edipresse sur l’ensemble du territoire n’est pas vrai. Nous avons les chiffres qui prouvent cela. Et nous pensons que ceux qui ont donné ces chiffres n’ont pas dit la vérité», a-t-il martelé.

Ainsi, pour mettre fin au problème lié à la distribution des journaux en Côte d’Ivoire, les sociétés éditrices de presse envisage, selon le conférencier, la création d’une société de distribution propre à eux, pour améliorer les conditions de vie des travailleurs de la presse.

Toutefois, il déplore que «les entreprises de presse sont tellement fragiles financièrement, qu’elles ne peuvent pas se permettre à elles seules, de créer  une société de distribution».

Georges Kouamé

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