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[Côte d’Ivoire Média] La surprenante réponse du ministre de la Communication et des Médias


L’empêchement de Méambly de tenir sa conférence de presse n’a ‘’aucun lien avec la liberté de la presse’’, a soutenu le porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré, face aux médias à la conférence de presse qui a mis fin au conseil des ministres du mercredi 24 octobre 2018.

La réponse de l’homme politique ivoirien, actuel ministre de la Communication et des Médias, par ailleurs porte-parole du gouvernement nous interpelle à plus d’un titre. En cause, le libellé de la rencontre entre journalistes et Méambly était clair.

Les faits parlent d’eux mêmes

Le 21 octobre 2018, Totem Communication a transféré à notre rédaction, une demande de couverture d’une conférence de presse que devrait prononcer, Evariste Méambly, sur le thème : ‘’Election du 13 octobre 2018, conseil régional du Guémon : qu’est-ce qui s’est passé à Facobly ?’’ Au siège de Totem communication, le mardi 25 octobre à 9h30min.

En effet, au vu des résultats définitifs des élections régionales du Guemon, M. Méambly a déclaré « être le gagnant » du scrutin du 13 octobre, malgré la « disparition suspecte » du procès-verbal de la sous-préfecture de Guezon. Le président sortant du Conseil régional du Guemon était en compétition avec quatre autres candidats que sont Serey Doh Célestin, Youté Innocent, Oulla Privat et Doho Simon.

C’est pour donner sa part de vérité sur cette affaire qu’il a contacté Totem Communication. Les journalistes ne sont pas retrouvés à Totem Communication par hasard, comme veut le faire avaler et faire croire notre ministre. Ils y étaient dans l’exercice de leur métier: donc pour informer.

« Evariste Meambly n’était pas l’invité de la rédaction de l’IA (L’Intelligent d’Abidjan); c’est l’agence Totem, entité faisant partie de notre groupe de communication, qui prêtait ses services et ses locaux, comme la Maison de la presse, ou bien comme tout autre hôtel ou lieu (..) », explique le DG du quotidien, M. Alafé.

En revanche, le siège du quotidien L’Intelligent d’Abidjan a été assiégé par des hommes en armes. Le personnel et les journalistes traumatisés. Le 22e arrondissement de la police a reçu des ‘’ordres de la hiérarchie’’ qu’elle a exécutée.

Autant affirmer ici et maintenant que nos collaborateurs ne s’étaient rendus à Totem Communication sur un champ de bataille. Ils ont été mandatés pour informer nos lecteurs.

Pour nous, ce qu’il s’est passé est une atteinte à la liberté d’expression sur ordre du ministère de l’Intérieur, qui a actionné des éléments de police. Qui, sûrement ‘’n’ont pas pu s’envoyer’’.

Kpan Charles

 

 

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