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[Côte d’ivoire/Maurice Bandaman, ministre de la Culture et de la Francophonie] «Le Burida ne devrait plus payer des droits en dessous du Smig»


Abidjan, 19-12-2019 (lepointsur.com) Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman Kouakou était face à la presse le jeudi 19 décembre 2019, à l’auditorium de la Primature au Plateau, à l’occasion de la 10ème édition des “Rendez-vous du gouvernement’’.

Au cours des échanges, le premier responsable de la culture en Côte d’Ivoire a indiqué que le gouvernement, dans ses ambitions les plus hautes, affecte à la culture diverses missions. Notamment le sentiment d’appartenance à une même famille, le partage de valeurs communes, la fierté de partager des richesses culturelles matérielles et immatérielles, le rassemblement et l’union par les cultures, l’amitié, l’amour, la fraternité, l’hospitalité, la paix par les cultures.

Selon lui, malgré la diversité culturelle du pays, son action en tant que ministre de la culture, est régie par une ligne directrice et cohérente dont le but est de promouvoir l’unité et l’union des ivoiriens. D’où le slogan “l’art et la culture nous rassemble’’.

Aussi, avant de faire le point intégral de son bilan, le ministre Maurice Bandaman a souligné que toute politique culturelle s’appuie sur un cadre juridique réglementaire. Ainsi, sur le renforcement du cadre juridique et l’élargissement de l’offre de coopération et de l’outil opérationnel et administratif, deux autres lois sont en attente de programmation. A savoir, la loi sur les langues nationales et la loi sur le patrimoine national.

Quant au patrimoine matériel et immatériel, le ministre a rassuré qu’il est à pied-œuvre pour faire inscrire d’autres biens sur les prestigieuses listes de l’UNESCO en dehors de l’inscription de la ville historique de Grand-Bassam en juin 2012, les “Balafon’’ Djeguele et Sénoufo sur la liste du patrimoine immatériel en décembre 2013 et le masque Gouro “Zaouli’’ en décembre 2017.

S’agissant des différents secteurs d’activités, le ministre s’est vraiment réjoui de l’avancée notable depuis qu’il est à la tête de ce département.

Revenant par ailleurs, sur la fameuse équation du Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida), en dépit des différentes crises qui secouent la maison des artistes, le ministre a rassuré les uns et les autres que les perspectives pour les artistes sont encore plus heureuses. Et que les mesures prises avec l’accord de la majorité des artistes doivent s’imposer à tous.

Sur ses recommandations, M. Maurice Bandaman a indiqué que «le Burida ne devrait plus payer des droits en dessous du Smig». Un droit d’auteur minimum garanti de 60 000 FCFA devrait désormais être la plus petite somme qu’un artiste doit percevoir. Cette répartition touchera 3 257 artistes, la plus grosse répartition de l’histoire du Burida.

En somme, le Ministre a exhorté les artistes à prendre à bras le corps ce qu’ils savent faire, car le talent et le sérieux sont convoqués dans la réussite d’une carrière.

Initiée par le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG), “Les rendez-vous du gouvernement’’, est un cadre d’échanges entre les journalistes et le gouvernement. Mieux, une plateforme, une tribune pour davantage faire comprendre aux populations, les actions et décisions du gouvernement.

«Promotion de la Culture ivoirienne : acquis, défis et perspectives», c’est sur ce thème que les échanges ont porté, lors de cette rencontre entre le ministre de la culture et la presse.

Médard Koffi

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