À Barthelemy Zouzoua Inabo: La CAN approche à grands pas. Plus que cinq jours! Les équipes procèdent au réglage des derniers automatismes avant l’ouverture officielle de la compétition. Les Éléphants de Côte d’Ivoire ont perdu leur avant dernier match de préparation contre l’Ouganda (0-1), le samedi 15 juin. Inquiétude des Ivoiriens. Certains sont très alarmistes. Ils ont déjà fait le deuil de la CAN. « Pardon, n’y va pas. Cette équipe-là ne peut pas passer le premier tour… ».

‘’ Il est prématuré de condamner son groupe pendant sa phase de préparation.’’

C’est vrai que Ibrahim Kamara est une vraie tombe. Il ne dit rien ou presque de ce qu’il sauf contrainte officielle. Et même là, il fait souvent de la philosophie… Cependant, il est prématuré de condamner son groupe pendant sa phase de préparation. Il passe en revue ses troupes, ses dispositifs, l’état de forme de chacun de ses joueurs, l’esprit du groupe, l’organisation du jeu, la capacité de réaction de son équipe… Il n’a peut-être pas les mêmes objectifs que les supporters qui voudraient déjà voir les Éléphants marcher sur tous leurs adversaires.

Les questions qui découlent d’un match amical sont plus importantes que le résultat final en fait: quel est le comportement des acteurs dans chaque secteur de jeu (défense, construction, attaque)? Quelle est la relation entre les secteurs de jeu? Quels sont les joueurs-transition? Statistiques sur le match (nombre de passes, d’offensives, de tirs cadrés, de tirs non cadrés, de coup- francs, de corners, de la gestion et la préparation des balles arrêtées, des centres aboutis, de pertes de balles, de balles récupérées, de fautes individuelles et de buts ou d’occasions de but…).

‘’Il faut savoir raison garder. Il faut savoir être patient.’’

L’ensemble de ces données combinées permettent de se faire une idée du futur du groupe. J’avoue que je n’ai pas suivi le match amical Côte d’Ivoire-Ouganda. Je réserve donc mes commentaires. Ou du moins je fais la somme des commentaires alarmistes et émotifs des supporters, qui se définissent eux-mêmes de « maso ». Et je me dis, « il faut savoir raison garder. Il faut savoir être patient. »

Une CAN ne se joue pas sur un match amical mais sur de nombreux facteurs. La confiance du groupe, la maîtrise de l’environnement, la symbiose entre le public et l’équipe. Le facteur humain demeure la clé de voûte de la réussite: les joueurs, leurs états d’esprit, leurs envies, le respect voué au drapeau national…

Les Éléphants ont un dernier match de préparation le 19 juin contre Éthiopie avant e s’envoler pour le Caire, en Égypte.

La chronique de Fernand Dédeh

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