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Côte d’Ivoire-Matca/ Des sociétaires interpellent le président de la Cour suprême sur la tenue d’une Assemblée générale


L’un des délégués de l’Union des propriétaires des taxis compteurs de Côte d’Ivoire (Upetci), Franck Yaméogo (Ph :S.K)

L’un des délégués de l’Union des propriétaires des taxis compteurs de Côte d’Ivoire (Upetci), Franck Yaméogo (Ph :S.K)

Abidjan, le 12-11-14 (lepointsur.com)-« Défendre l’intérêt des mutualistes dans la légalité et prendre le contrôle de la Matca qui est pris en otage, par l’organisation d’une Assemblée générale extraordinaire« . Telle est le maître mot soutenu par l’un des délégués de l’Union des propriétaires des taxis compteurs de Côte d’Ivoire (Upetci), Franck Yaméogo mercredi 12 novembre 2014, à Abidjan.

Franck Yaméogo tenait ces propos face à la presse  le mercredi 12 novembre 2014, à Abidjan pour interpeller la justice sur l’organisation d’une Assemblée générale extraordinaire de la Mutuelle des taxis compteurs d’Abidjan (Matca) aux fins de régulariser la situation de « prise d’otage » qui perdure.

En effet, depuis le départ de Coulibaly Adama pour « détournement de fonds » portant sur le chèque de 25 millions Fcfa, puis condamné à 12 mois de prison en 2012, « aucune Assemblée générale légale n’a été organisée« . Pourtant les textes fondateurs que les sociétaires de la Matca se sont donnés librement sont clairs. Le premier vice-président, Diallo Yaya qui devrait assurer l’intérim jusqu’à la fin du mandat de Coulibaly Adama a été écarté, en violation des textes que les sociétaires de la Matca ont voté librement.

Un conflit d’intérêt va naître entre les vrais sociétaires (environ 3 000 mutualistes) et les gestionnaires des fonds de la Matca (les administrateurs).

L’arbitrage du ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances, Mme Kaba Nialé par la mise en place d’un administrateur provisoire dans le but d’organiser une Assemblée générale est restée dans les tiroirs. Idem pour celui sollicité par Mme Sory Nayé Henriette, épouse Zunon.

Pis, la Cours suprême qui n’a pas compétence de se prononcer sur le dossier qui est purement du ressort du tribunal de justice a prononcé un sursis de trois mois qui prend fin jeudi 13 novembre 2014.

Une affaire de gros sou, pour mieux comprendre

La cotisation des sociétaires de la Matca se chiffre autour de 480 millions Fcfa par mois, selon l’un des gestionnaires du fonds qui a requis l’anonymat. Toute chose qui aiguise des appétits et fait former des clans quand on prend la tête d’une telle structure associative.

Touré Fama (ex-Dg de la SAFA) copté par des administrateurs comme Président du conseil d’administration, est dans le faux selon les textes et est épinglé pour usage de document entaché de faux. Notamment, l’agrément de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima) qui lui a été délivré et annulé par la suite « d’une malencontreuse erreur matérielle » selon le courrier du président de la Commission régionale de contrôle des assurances (Crca). « Touré Fama a été copté en violation manifeste des Statuts et règlements intérieurs. En plus, en sa qualité de Dg de la Safa, alors cette société doit une centaine de millions FCFA à la Matca à titre de compensation de sinistre, par ce fait il y a conflit d’intérêts, au détriment de la Matca, » soutient Franck Yaméogo.

D’où la nomination d’un administrateur provisoire en la personne de Ba Amadou. Qui ne verra jamais les portes de son bureau à plus forte raison organiser une Assemblée selon les textes qui régissent la Matca. Usant, selon la présidente de l’Upetci Koné Maféréma, de trafic d’influence, le conseil d’administration a réussi à faire obstruction à l’installation de l’administrateur, « alors que 10 des 11 membres de ce conseil ont été mis en accusation pour détournements massifs de fonds et mauvaise gestion depuis le 29 juillet 2013, et inculpés par le doyen des juges d’instructions sur plainte des mutualistes depuis le 13 mars 2013« . D’où son cri du cœur pour l’organisation d’une Assemblée générale.

Le président de la Cour suprême, Koné Mamadou est très attendu sur la suite de ce dossier où le droit, rien que le droit doit être dit. Pour mettre fin à plusieurs années de palabres entre les sociétaires de la Matca et les « fonctionnaires ». « C’est une affaire grave certes, mais pas compliquée. Seule l’Assemblée générale peut aboutir à une issue heureuse pour le bonheur des sociétaires« , a conclu Franck Yaméogo.

Sériba Koné/@lepointsur.com

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