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[Côte d’Ivoire/Man] La PN – RRC sensibilise les populations sur les risques de l’occupation des abords des cours d’eau et des flancs des montagnes


Man, 27-12-2020 (lepointsur.com) La Plateforme nationale de réduction des risques et de gestion des catastrophes (PN – RRC) a organisé, récemment, à Man, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, un atelier de sensibilisation des populations sur les risques de l’occupation des abords des cours d’eau et des flancs des montagnes.

A l’ouverture des travaux, à l’hôtel Véi, le secrétaire exécutif de la PN – RRC, Dr Kader Touré a situé les objectifs de cet atelier tout en présentant sa structure. « Nous sommes réunis pour identifier et échanger sur les raisons et conséquences de l’installation des populations sur les versants de montagnes et leurs impacts sur les activités touristiques. Mais aussi, pour identifier les obstacles aux respects de la réglementation en vigueur en terme d’occupation de terrain urbain et proposer des pistes de solutions pérennes, pour l’amélioration du paysage urbain de la région du Tonkpi. C’est un travail d’équipe auquel vous êtes tous conviés », indique-t- il.

Le secrétaire général numéro 1 de la préfecture de Man, Ernest Mathieu Gouassiro a au nom du préfet M. Soro, souligné l’importance de cet atelier pour le pays et principalement pour la région du Tonkpi qui, selon lui, ces dernières années a souffert des catastrophes. « L’on estime que les catastrophes naturelles ont provoqué des dommages de 40 milliards de dollars sur le plan mondial, lors du premier semestre de l’an 2019. Et les dégâts d’origines humaines sont évalués à 4 milliards. Pour les ménages démunis et marginalisés, les catastrophes sont un piège, qui les enferme dans la pauvreté car, ils ont en général plus de mal à résister, à encaisser le choc », informe le représentant du préfet de Man.

S’agissant de la région du Tonkpi, l’autorité administrative a égrené le chapitre des risques et dressé un tableau très sombre des sévices dues aux catastrophes naturelles. « Dans cette région, les risques majeurs identifiés sont les suivants : La probabilité des glissements ou mouvements de terrain, les chutes de blocs rocheux ou de pierres, l’érosion et les inondations. Il s’agit des risques qui peuvent être exacerbés par une forte pression démographique liée elle-même à un fort taux de mortalité. Les fortes catastrophes dans la région du Tonkpi, ont eu pour causes les inondations », a souligné Ernest Mathieu.

Au titre des catastrophes naturelles survenues dans la région du Tonkpi, il faut rappeler qu’en 2016, les rivières KO et Keigbeu, sont sorties de leur lit et ont envahi les habitations dans les quartiers Libreville, Blokaus, Dioulabougou, et le village Biakalé. En 2017, l ‘on a enregistré environ 1500 victimes à Bangolo et 144 ménages pour environ 1014 personnes sans logements, dans la ville de Man.

Créée par décret numéro 912 du 12 /10/ 2012, la PN – RRC est une structure qui a pour missions entre autre, de servir de cadre d’analyses et conseils au gouvernement, en vue de la mise en œuvre de toutes les actions, qui visent à la prévention des risques de catastrophes, la réparation, l’identification des mesures urgentes, l’intervention, la reprise des actions normales suite à une catastrophe et la reconstitution poste catastrophe.

Il faut noter que l’atelier de Man, est le troisième d’une série qui a débutée à Agboville et Bouaflé. Celui de la capitale du Tonkpi, s’est étendu sur deux jours assortis de résolutions.

 Simplice Tiagbeu, à Man

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