[Côte d’Ivoire/Lutte contre les violences basées sur le genre] Les chefs communautaires d’Abobo s’engagent
Abidjan, 06-12-2019 (lepointsur.com) La lutte contre les violences basées sur le genre n’est plus la seule affaire du ministère de la femme, de la famille et de l’enfant, ainsi que les structures déjà engagées dans ce combat. Les chefs communautaires de la commune d’Abobo en font désormais leur cheval de bataille.
C’est ainsi qu’ils ont signé, le jeudi 5 novembre 2019, une motion d’engagement, au cours d’une cérémonie s’inscrivant dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux enfants, qui se tiennent chaque année du 25 novembre au 10 décembre.
«Nous chefs communautaires d’Abobo, à travers la signature de cette motion d’engagement, nous nous engageons en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants», a déclaré au nom de ses collègues le chef Aka, non sans inviter tous les acteurs de la lutte contre les violences basées sur le genre, ainsi que l’ensemble des ivoiriens à s’impliquer d’avantage afin d’éradiquer ce fléau en Côte d’Ivoire.
A l’issue de cette rencontre qui a vu la participation de plus d’une centaine de femme et chefs communautaires, le chef Aka a réaffirmé sa détermination à poursuivre ce combat, au cours d’un point de presse. «Cette activité nous a enseigné et nous a permis de savoir que le règlement à l’amiable des cas de violences et de viols n’est pas la bonne manière. Le fait d’accepter le simple pardon tue la victime et n’allons plus accepter cela», a clamé M. Aka.
Quant aux différents intervenants lors de cette activité, à savoir Mme Camara Mileme, coordinatrice du Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix en Côte d’Ivoire (WANEP-CI), Mme Fatoumata Diabaté, directrice du programme de lutte contre les violences basées sur le genre, représentant la ministre de la femme, de la famille et de l’enfant pour l’occasion et Berthé Manourou, représentant le Programme des nations-unies pour le développement (PNUD), ont quant à eux réaffirmé leur engagement pour une Côte d’Ivoire sans violence sexuelle d’ici 2030.
Le complexe socio-éducatif d’Abobo, a servi de cadre à cette activité, organisée par le ministère de la femme, de la famille et de l’enfant en collaboration avec le Réseau des professionnels des médias engagés dans la lutte contre les violences sexuelles (REPMELVS), la coordination africaines des droits de l’homme pour les armés (CADHA), le PNUD et le WANEP-CI.
Les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe sont une campagne internationale qui a lieu chaque année du 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) au 10 décembre (Journée internationale des droits de la personne). Les 16 jours sont l’occasion de s’unir avec des partenaires du monde entier et de réfléchir à ce que chaque personne peut faire dans sa propre collectivité et dans sa propre vie pour éliminer la violence disproportionnée dont les femmes, les filles et les membres de la communauté sont victimes.
Georges Kouamé
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.