Sante

[Côte d’Ivoire/Lutte contre la tuberculose] Alliance Côte d’Ivoire et le PNLT forment les agents de santé de la DMOS et du PNSSU


Alliance Côte d’Ivoire, en collaboration avec le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) et le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, a organisé un atelier de formation et de sensibilisation pour le corps médical des écoles scolaires et universitaires, ce mardi 19 mars 2019, à Abidjan. Cette activité intervient en prélude de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, prévue le 24 mars prochain.

Adressé aux agents de santé du Programme nationale de la santé scolaire et universitaire (PNSSU) et de la Direction de la mutuelle des œuvres sociales en milieu scolaire (DMOSS) d’Abidjan, cet atelier a été initié dans le but de lutter efficacement contre la tuberculose en milieu scolaire et universitaire.

Au nombre de 20, les participants, dont 5 agents de santé du PNSSU et 15 agents de santé de la DMOSS,  ont été formés sur les différentes méthodes de prévention, de vaccination et de prise en charge d’une personne atteinte de la tuberculose dans les établissements primaires, secondaires et universitaires de Côte d’Ivoire.

Selon les organisateurs, l’objectif c’est de former les agents de santé PNSSU et de la DMOSS sur la tuberculose, en contribuant au renforcement de leurs connaissances.

«La communauté internationale célèbre chaque 24 mars, la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Mais nous en Côte d’Ivoire ce n’est pas seulement le 24 mars que nous-nous manifestons, pour lutter contre cette épidémie. Car tout le long du mois de mars jusqu’à fin juin, nous organisons des rencontres pour sensibiliser les populations. Donc durant cette période, nous organisons des activités de sensibilisation sur la tuberculose», a déclaré le directeur-coordonnateur du PNLT, docteur Kouakou Jacquemin, qui a procédé à l’ouverture officielle des travaux de cet atelier.

Continuant dans le même ton, le docteur Kouakou Jacquemin a donné l’intérêt de cette formation pour les agents de santé du PNSSU et de la DMOSS, en tant qu’animateurs des écoles au plan sanitaire. Il a également indiqué que les participants seront formés et informés sur les dispositions à prendre pour lutter contre la tuberculose dans les écoles. «Pour l’activité qu’il y a ici, il s’agit de donner quelques rudiments d’informations et de formations sur la tuberculose à l’endroit des personnels de santé qui animent les services de santé scolaires et universitaires. Parce que ce personnel de santé, encadre les enfants, soigne les enfants. Comme on le sait, la tuberculose est contagieuse par voie aérienne. Et donc quand un enfant est malade de la tuberculose, il y a plusieurs problèmes qui se posent. Et si les gens ne sont pas informés, l’enfant malade peut tousser et transmettre la maladie aux autres», a-t-il affirmé.

Pour le coordonnateur national des centres régionaux de la mutualité et des œuvres sociales en milieu scolaire (CREMOS), docteur Traoré Brahima, qui était également présent à cet atelier, le personnel des centres de santé qui appartiennent à l’éducation nationale, sont conscients que la tuberculose est un phénomène présent au sein de la population scolaire et universitaire. Il a aussi, étalé les attentes des participants au terme des travaux de l’atelier.

«Nos attentes au sortie de cet atelier, c’est qu’aujourd’hui nous disposons, au niveau de l’éducation nationale, de 21 centres régionaux. Et notre souhait, c’est que ces centres soient intégrés au système de résolution concernant la tuberculose. Mais également pour que tous les usagers qui arrivent dans nos centres soient dépister, soient  conseiller et lorsqu’ils sont malade qu’ils soient pris en charge, avec dispensation de médicaments et tous les moyens qui vont avec la prise en charge des personnes souffrant de la tuberculose», a-t-il souligner. Et d’ajouter : «Cet atelier est offert aux personnels de santé qui animent les 21 centres régionaux de la mutualité, repartis sur l’ensemble du territoire national et des infirmeries qui sont au sein des établissements scolaires et universitaires».

A l’issue de la formation, des supports de communication et les outils de collecte des données sur la tuberculose, ont été mis à la disposition des agents de santé du PNSSU et de la DMOSS.

Selon l’OMS en 2016, précise-t-on, 10 400 000 de personnes ont développé la tuberculose et 1 700 000 en sont mortes. Au cours de la même année, 35% des décès des séropositifs ont été dus à la tuberculose, plaçant ainsi la maladie au rang du premier facteur de moralité chez les personnes vivant avec le VIH.

En Côte d’Ivoire, malgré les efforts consentis, la tuberculose demeure toujours un problème de santé publique avec la persistance des facteurs d’émergences que sont l’infection à VIH et la paupérisation persistante de la population.

Georges Kouamé

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