[Côte d’Ivoire] L’opposition exige une réforme profonde et consensuelle de la CEI
Les partis politiques de l’opposition ivoirienne, signataires du projet de réforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI), exigent une réforme profonde et consensuelle de la CEI. C’étaient lors d’une conférence de presse, tenue lundi 11 mars 2019 au siège du PDCI-RDA, d’Abidjan-Cocody.
Selon Maurice Kacou Guikahué, secrétaire exécutif du Pdci-Rda, membre fondateur de cette coalition de l’opposition ivoirienne, la grave crise post-électorale de 2010, a montré des dysfonctionnements et de nombreuses insuffisances de la CEI, ayant engendré des cas de violences extrêmes et des morts.
«Nous concluons donc que Ia CEI actuelle n’a pas atteint les objectifs qui lui ont été assignés», a déclaré le conférencier principal, Maurice Kacou Guikahué.
Pour les 24 partis de l’opposition ivoirienne en effet, le président de la CEI ne doit pas être issu d’un parti politique quelconque. Ainsi, Maurice Kakou Guikahué, le conférencier principal du jour propose que la Présidence de la Commission chargée des Élections soit assurée par une personnalité de la Société Civile recrutée par appel à candidature avec des vice-présidents, également recrutés par appel à candidature.
Dans le contenu de ses propositions pour la recomposition à venir de la structure en charge des élections en Côte d’Ivcoire, le Pdci-Rda et ses alliés, proposent aussi que la CEI ait les mains libres dans sa mission. «Elle devrait jouir d’une véritable autonomie administrative et financière, des pouvoirs de décision, d’investigation, de saisine des juridictions compétentes en cas de violation de ses attributions et de réquisition des forces de défense et de sécurité pour le bon déroulement des élections», a affirmé Maurice Kacou Guikahué.
En outre, notre conférencier principal du jour a souligné que la plate-forme s’est convenue de se battre pour obtenir 4 changements majeurs pour donner plus de crédibilité à l’organisateur des élections en Côte d’Ivoire, dont la nouvelle dénomination de la CEI.
Georges Kouamé