Abidjan, 25-11-2020 (crocinfos.com) Le journaliste indépendant, Kouamenan Gonan Laurent connu  sous la plume, Pierre Lemauvais, a été convoqué par la police scientifique ivoirienne, ce mercredi 25 novembre 2020 à 8h  suite à la plainte de l’étudiante, Marie Isabelle Malan pour “illustration d’un article de presse avec la photo d’une tierce’’.

Article publié par l’agrégateur Operanews sous le titre : les microbes font un mort à Kpass (Dabou). Après son audition qui a duré plusieurs minutes, le président du Conseil de Gestion de la Maison de la presse (MPA), est rentré libre chez lui.

« Aux journalistes : “Je suis sorti libre de la Police Scientifique depuis 10h. Grâce à votre mobilisation, la procédure s’est finalement arrêtée là… Honneur à vous tous….!’’ », a-t-il posté sur les réseaux sociaux après son interrogation.

Notons que depuis le début de cette année 2020, des procès ont visé plusieurs journalistes en Côte d’Ivoire, travaillant notamment dans des journaux proches de l’opposition. Paul Koffi, directeur de publication du Nouveau Réveil, proche du Pdci (opposition) et Vamara Coulibaly, directeur de publication du journal indépendant Soir Info ont été condamnés, mardi 31 mars dernier, à payer une amende de 2,5 millions de francs CFA (3812 euros) chacun pour « diffusion de fausses nouvelles ».

Le 29 mars, les deux médias avaient publié la lettre des avocats du député Alain Lobognon, arrêté le 23 décembre 2019 à Abidjan et aujourd’hui détenu à la prison d’Agboville.

Le 25 mars 2020, les journalistes Cissé Sindou et Marc Dossa, du quotidien Générations Nouvelles réputé proche de l’opposant Guillaume Soro, ont été condamnés à 5 millions de francs CFA d’amende (7622 euros) chacun pour « diffusion de fausses nouvelles ». Ils étaient poursuivis pour avoir révélé dans une enquête deux cas de coronavirus à la prison d’Abidjan qui avaient ensuite été démentis par les autorités.

Quelques semaines plus tôt, les journalistes Yacouba Gbané et Barthélémy Téhin du quotidien Le Temps, journal proche de l’ancien président Laurent Gbagbo, ont été reconnus coupables de « flagrant délit de diffamation » dans une procédure de flagrant délit et condamnés le 04 mars à verser 5 millions de francs CFA d’amende (7622 euros). Ils avaient été convoqués à la gendarmerie pour avoir publié un article critique sur la gestion des affaires publiques intitulé : “En dix ans : la Côte d’Ivoire est devenue un État voyou”.

Jules César

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