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[Côte d’Ivoire] Les travailleurs de la salubrité menacent d’envahir plusieurs communes du District autonome d’Abidjan avec les ordures ménagères


Abidjan, le 10-12-2021 (lepointsur.com) Les travailleurs de la salubrité sont très remontés contre leurs employeurs et leur ministère de l’Assainissement et de la Salubrité. Ils ont tenu à le signifier, le jeudi 9 décembre 2021 dans la commune de Yopougon, au cours d’une conférence de presse animée par le 1er secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la salubrité, de l’assainissement et des branches connexes de Côte d’Ivoire (SYNATSAB-CI).

Gneba Michel Roger Patrick a passé en revue toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs de la salubrité de Côte d’Ivoire au niveau notamment des deux principaux opérateurs du secteur, à savoir ECOTI SA et ECO EBURNIE, avant d’annoncer un préavis de grève dont l’exécution était initialement prévu pour le lundi 13 décembre.

Pour des nécessités de négociation, cette date ne sera pas prise en compte. Cependant, le mot d’ordre reste maintenu. A juste titre, il a invité tous les travailleurs à demeurer mobilisés.

S’il a estimé que toutes les démarches du syndicat s’inscrivent dans la volonté de professionnaliser le secteur de la salubrité, le conférencier a noté que les communes de Songon, Yopougon, Adjamé, Attécoubé, Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouët seront les plus touchées, si la grève était effective.

C’est pourquoi, il a souhaité que les négociations soient franches, pour éviter aux populations de ces communes d’être envahies par les ordures pendant trois jours.

« Les négociations avec les entreprises portent essentiellement sur la revalorisation salariale, l’assurance maladie et la vaccination pour tous les travailleurs, ainsi que sur le respect du temps de travail qui est de 48h contre les 40h réglementaires », a précisé le 1er secrétaire général du SYNATSAB-CI.

Puis, il a regretté que les employés travaillent dans des entreprises comme EIDA et MOYA sans bulletins de salaire, la moindre promesse d’embauche et sans que les paies de fin du mois ne soient exécutées par virement bancaire.

« Est-il normal que des entreprises qui existent depuis trois ans et qui exécutent des marchés de l’Etat n’embauchent pas et paient pas ainsi d’impôts sur salaire à l’Etat de Côte d’Ivoire ? », S’est interrogé Gneba Michel Roger Patrick.

Poursuivant, le syndicaliste a rappelé que selon les normes du travail, après deux années passés en contrat CDI, l’employé passe en CDD. ce qui lui donne droit à une revalorisation de son salaire.

Mais curieusement, au niveau des opérateurs ECOTI SA et ECO-EBURNIE, c’est plutôt au contraire qu’il est donné d’assister depuis l’arrivée du nouveau Directeur général, Anotnio Miguel.

Ainsi, au lieu des 100 000 Fcfa de salaire qu’ils touchaient en CDI, les éboueurs toucheront désormais 71 000 Fcfa de salaire, selon les termes des nouveaux contrats. « Ce qui veut simplement dire que le sursalaire de l’éboueur estimé à 33 000 Fcfa a chuté à seulement 3000 Fcfa. Ce qui est bien regrettable et favorise à démotiver les travailleurs », a dénoncé M. Gneba.

I. K

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