Actualite, Contribution

[Côte d’Ivoire] Les syndicats des enseignants du primaire rejettent l’offre de la reprise des cours du gouvernement (La chronique de Fernand Dédeh)


Barthelemy Zouzoua Inabo: La nouvelle est tombée ce samedi 2 mars 2019: les syndicats des enseignants du primaire rejettent l’offre de la reprise des cours du gouvernement. Ils maintiennent leurs mots d’ordre de grève pour la cinquième semaine consécutive.

« AG ISEPPCI de ce jour (NB: samedi 2 mars 2019) décide du maintien du mot d’ordre de grève jusqu’à nouvel ordre. »

Pacôme Attaby (Cosefci):  »Le mot d’ordre de grève demeure. On attend les solutions du PM Amadou Gon. Sinon, il y aura année blanche ».

Le vendredi 1 er mars 2019, le gouvernement avait fondé beaucoup d’espoir sur la levée des mots d’ordre de grève après avoir rencontré les responsables syndicaux. Ces derniers ont fait connaître leurs positions après avoir rencontré leurs bases respectives.

Et pourtant…

Le bras de fer se poursuit donc. Le ministère de l’Education nationale a de son côté, instruit ses démembrements régionaux et départementaux à assurer la sécurité des écoles et des acteurs qui souhaitent ignorer les mots d’ordre de grève, à compter du lundi 4 mars 2019.

Les revendications des enseignants du primaire se résument en quatre points:

1) la suppression des cours de mercredi

2) la finalisation du profil de carrière des enseignants du préscolaire et du primaire

3) l’organisation de concours exceptionnels de promotion dans les emplois de l’enseignement

3) la question de la promotion des enseignants

4) la revalorisation du coût de l’indemnité de logement.

Les discussions entre les syndicalistes et le conseil consultatif de n’ont pas permis la levée des points de blocage. L’Ecole reste dans la tourmente.

La radicalisation n’est pas une solution. Tant que les portes de discussions restent ouvertes, il faut saisir toutes les mains tendues. Le secteur Éducation-formation est le cœur de la société. Les autorités, ainsi que les acteurs doivent avoir cela en tête à chaque pas posé. Et, analyser froidement, chaque décision prise.

La question échappe désormais aux seuls syndicats et à la tutelle. Elle n’est pas politique non plus comme des analystes ont tenté de le faire croire. Il faut l’appréhender dans sa dimension réelle. Elle relève de la société entière: comment sauver l’école ivoirienne? Voilà la vraie interrogation à laquelle chacun doit répondre.

Ton camarade devrait descendre dans l’arène. Passe-lui le message.

Commentaires

commentaires