Côte d’Ivoire: Les populations de Man sensibilisées sur la politique de l’école obligatoire


Man, 05-11-2018 (lepointsur.com) Le comité régional du Réseau ivoirien pour la promotion de l’éducation pour tous (Rip-Ept) a organisé le samedi 03 novembre 2018, au Centre d’excellence des femmes de Man (Cefem) une conférence débat sur les obstacles de la politique de scolarisation obligatoire. En effet, depuis le lancement de l’école obligatoire pour tous en 2015 par le gouvernement, cette politique rencontre plusieurs obstacles dans sa mise en œuvre.

C’est donc pour comprendre ces obstacles et faire des ébauches de solutions que le Rip-Ept, une entité de la société civile a décidé d’échanger sur la question avec les populations du Tonkpi. Pour le président du Rip-Ept, Yele Franck, c’est après à une étude approfondie le terrain que le réseau a décidé d’échanger avec les populations afin de leur expliquer cette politique et sa  bonne marche. « Nous avons effectué une étude dans les recoins de la région du Tonkpi afin de voir comment la politique de scolarisation est appliquée dans la région. Apres cette étude, il était opportun que nous échangions avec nos parents sur les enjeux d’une école de qualité dans un système éducatif de qualité », a-t-il introduit. Le conférencier, Mr Traore Yeneti secrétaire général à la direction de l’éducation nationale et de la formation professionnelle a d’abord parlé des enjeux de la scolarisation pour tous. À l’en croire, cette politique qui vise à envoyer tous les enfants en âge d’aller à l’école vise à atteindre la scolarisation universelle. « La formation est la clé d’une intégration dans le tissu économique », introduit- il.

Aussi, dira-t-il, cette politique est 95% d’où un retard de 5%. Parlant des obstacles, le conférencier a déploré l’insuffisance d’infrastructures scolaires, de personnel dans les établissements, la mauvaise qualité des corps enseignants, la création des écoles fictive dans certaines localités, certaines écoles peu attrayantes… à ces obstacles, selon le conférencier s’ajoute la pesanteur sociale et culturelle. « Ces obstacles sont ponctués par la mauvaise gestion de certaines écoles. La bonne gouvernance n’est pas de mise, frais annexes trop élevés, certains responsables d’établissement ne s’impliquent pas dans la gestion de leur établissement et l’abandon des parents dans la vie scolaire et éducative », renchérit le conférencier.

Comme solutions, le conférencier a demandé l’implication de tous pour que cette politique connaisse le succès escompté. « Pour que nous soyons en phase avec cette volonté, il faut  que l’Etat construise plus de classes et collèges. L’état doit recruter plusieurs enseignants et les former. Il faut que la bonne gouvernance soit une réalité dans la gestion de nos écoles. Les parents d’élèves doivent s’intéresser plus à la vie scolaire. Les autorités locales, les organisations les Ong, la société civile les chefs coutumiers et traditionnels tous doivent s’engager pour que cette politique connaisse une réalité efficiente sur le terrain. Car l’école, c’est le meilleur investissement ». Echanges et ébauches de solutions ont meublé cette conférence débat.

Doumbia Balla Moise

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