[Côte d’Ivoire] Les journalistes ivoiriens se mettent à l’honneur en cette fin d’année
À Barthelemy Zouzoua Inabo: L’année 2019 tire à sa fin. Comme en 2000, nous attendons fiévreusement 2020, avec sans bug du système informatique. La fin de l’année est toujours un grand moment de fête, de réjouissances, mais aussi d’introspection et de bilan.
‘’En fin d’année, on ne se prend pas la tête. On se lâche. On écrase les problèmes. On les garde dans un coin du placard, pour les affronter plus tard.’’
Avoir le souffle de vie, terminer une année, éprouvante ou joyeuse, ne dépend pas de nous. Seul Dieu en est responsable. Chacun de nous doit apprendre à lui dire merci pour tout.
En fin d’année, on ne se prend pas la tête. On se lâche. On écrase les problèmes. On les garde dans un coin du placard, pour les affronter plus tard.
J’ai ainsi aimé les retrouvailles sympathiques, fraternelles et confraternelles des journalistes ivoiriens sur une île-trésor, l’île flottante sur la lagune. Un projet écologique, lancé par un opérateur touristique. Le tout Abidjan en parlait, la jet-set en avait fait un lieu de villégiature. Les journalistes y ont mis pied. Figure-toi, ils auront tout fait pour que le pied plâtré y soit. Ils auront tout mis en œuvre, sans succès… Mais j’ai bavé, j’ai aimé, adoré même de voir les frères et les sœurs, s’éclater ainsi, oublier les différences des lignes éditoriales, les virulences, les parkings partagés…
‘’En fait, les journalistes ont décidé de ne pas laisser leur fin d’année prise en otage par les politiciens. Quitte à se préparer pour écouter et décrypter les discours de fin d’année annoncés par les différentes chapelles. Amusons-nous vivants les gars… Aimons-nous vivants.’’
De même, j’ai suivi avec intérêt, les moments intenses du mariage d’un jeune confrère… Félicitations jeune, de rentrer en 2020 avec ton âme sœur… Bague au doigt.
En fait, les journalistes ont décidé de ne pas laisser leur fin d’année prise en otage par les politiciens. Quitte à se préparer pour écouter et décrypter les discours de fin d’année annoncés par les différentes chapelles. Amusons-nous vivants les gars… Aimons-nous vivants.
À ce propos, deux discours sont à suivre: celui de ton camarade et celui de son « fils rebelle » désormais exilé quelque part en Europe… Ton camarade a donné le ton après le tête-à-tête avec son homologue de la Guinée équatoriale. Sauf surprise, la fermeté devrait marquer son intervention.
Je réalise que beaucoup de cadres de son rassemblement voudraient lui dire, « un peu d’eau dans le bissap », « Prési, calmons le jeu », « faisons notre introspection », « gardons le cap de la réconciliation » mais ne peuvent pas. De peur d’être accusés de connivence avec « l’adversaire où l’ennemi » ou d’infiltrés. Il y en a qui nous parlent inbox. « On va tout droit dans le mur, il y a quelque chose à faire», mais ne peuvent pas assumer publiquement.
Je lis bien l’angoisse ambiante. Je regarde vers les instances nationales de régulation des pulsions sociales. Leurs silences, leurs jeux de l’autruche me déroutent!
J’avoue que je ne comprends pas la stratégie du camp du neo-exilé. Les déclarations publiques que j’entends sont éruptives. Des bébés gâtés contrariés par un père à la main de fer. Des enfants braqués, radicalisés qui ont décidé d’exposer la nudité de leur géniteur. Quand on veut le dialogue, quand on sait que tout va finir par le dialogue et dans le dialogue, on s’aménage une porte de sortie. On donne une chance aux retrouvailles. On se calme. Or là, les gars ont gros coeur. Or « gros coeur ne mange pas du riz chaud », disent nos parents.
‘’Des enfants braqués, radicalisés qui ont décidé d’exposer la nudité de leur géniteur. Quand on veut le dialogue, quand on sait que tout va finir par le dialogue et dans le dialogue, on s’aménage une porte de sortie. On donne une chance aux retrouvailles. On se calme.’’
Une fin d’année difficile pour les commerçants du petit marché de la Palmeraie dans la nuit du dimanche 29 décembre au lundi 30 décembre. Il est en partie en flammes. Selon les premières informations des internautes, les soldats du feu ont pu circonscrire l’incendie. Pas de pertes en vies humaines mais des dégâts matériels importants.
La chronique de Fernand Dédêh Tagro
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