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[Côte d’Ivoire] Le témoignage émouvant de Guillaume Soro au domicile de feu Sangare Abou Drahamane


Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro, s’est rendu au domicile de feu Sangare Abou Drahamane, lundi 26 novembre 2018, à Abidjan, pour la signature du cahier des condoléances. A cette occasion, le chef du parlement ivoirien a prononcé un discours très émouvant pour témoigner de sa compassion envers la famille du défunt.

«J’ai demandé a fait un témoignage parce que je ne sais plus a quelle occasion je pourrais le faire. Ce n’était pas prévu que je témoigne, mais voulez-vous devant la mort je pense, je présume que c’est l’unique occasion que j’ai peux être de dire quelques mots», s’est exprimé d’entrée le PAN.

Tout en poursuivant dans le même ton, le député de Ferkessédougou a souligné que devant la mort tous les êtres humains sont égaux, «alors je prends la parole certainement avec quelques émotions pour rendre témoignage ce soir, tout à l’heure quand je suis passé j’ai salué des mains».

Dans son discours, Guillaume Soro, s’est également souvenu de sa première rencontre et de ses relations avec le président Sangaré, lorsqu’il n’était encore qu’un jeune étudiant à l’université, élu secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).

«Je peux dire ici pendant toute cette période de ma jeunesse estudiantine, il a été l’un des visages marquants pour moi, c’est pourquoi j’ai été personnellement touché quand j’ai appris la nouvelle le 03 novembre dernier», s’est confié Guillaume Soro.

Guillaume Soro, est également revenu sur les trais caractéristiques de la personnalité du défunt, l’ayant ‘’marqué’’ et ‘’frappé’’. «C’est sa sérénité, je l’ai jamais vu perturber, du moins rarement, je n’en sais rien je peux me tromper», a-t-il noté.

Profitant par ailleurs de l’occasion, le PAN est revenu sur les moments où, ses relations avec celui qu’on appelle affectueusement «le gardien du temple» se sont dégradées. «Je sais que à partir de 2010, 2011 je ne l’avais plus revu, je serai malhonnête de ne pas évoquer cette épisode ici, ca été quelque chose de très difficile et je suis ici devant la famille, je sais que le défunt a eu des moments difficiles, surtout après l’arrestation le 11 avril 2011», s’est remémoré le patron des députés de Côte d’Ivoire.

«Donc je voudrais à l’ occasion de son décès, personnellement et publiquement vous présenter mon pardon, parce que je sais que vous avez souffert dans votre chair, vous avez été triste. J’ai vu la mère d’Abou Drahamane Sangaré à l’hôtel du Golf, ce n’était pas des situations faciles. Aujourd’hui je suis devant vous, c’est inutile de jouer à l’hypocrite, de venir saluer et de partir comme si de rien n’était», a-t-il poursuivi.

Avant de conclure, «pour ceux qui ont souffert et qui m’en ont voulu, je vous demande pardon. Oui Ca été un épisode difficile de notre pays. Aujourd’hui devant sa dépouille je suis là pour vous présenter mon pardon. A tous ceux qui sont ici, qui ont souffert aussi de ma gouvernance et de mes actions a tant que premier Ministre, je vous demande pardon. Je pense qu’à l’ occasion de ces funérailles, il nous faut avoir la force, l’énergie et le courage de regarder l’avenir du pays, et de faire la réconciliation».

Pour rappel, Aboudramane Sangaré, président par intérim de la frange dissidente du Front populaire ivoirien (FPI), est décédé samedi 3 novembre 2018, à Abidjan. Ce fidèle de Laurent Gbagbo était entré à l’hôpital dans un état grave, 15 jours avant. Il souffrait d’un cancer de la prostate.

Georges Kouamé

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