[Côte d’Ivoire] Le Premier ministre attendu du 24 au 26 octobre dans la région sinistrée du Tonkpi
Le chef du gouvernement ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, est attendu lors d’une visite officielle du 24 au 26 octobre 2019 dans la région du Tonkpi, qui ploie sous le poids d’une dégradation très avancée.
Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, se rendra dans moins de 72 heures dans la région du Tonkpi, localité située dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Tous les filles et fils, chefs traditionnels, chefs religieux etc. de cette région, comme un seul Homme, préparent activement cette visite. Sur le terrain, les préparatifs pour lui réserver un accueil historique vont bon train. À Abidjan, les réunions se multiplient tard dans la soirée à la résidence du ministre, El Hadj Abdallah Mabri Toikeusse. Sur place, dans l’ouest, un comité d’organisation local mène la sensibilisation et la mobilisation, tant à Man qu’à Danané en collaboration avec les préfets et sous-préfets.
Au-delà de l’accueil populaire et des discours attendus, la région présente un visage hideux. En témoignent les voies de la capitale régionale Man où le bitume n’existe plus que de nom. En effet, seules quelques plaques noires sur de petites distances attestent que la ville avait bénéficié de goudron.
Beaucoup sur les réseaux sociaux ne cessent de présenter le visage pâle de cette partie de la Côte d’Ivoire qui, c’est peu dire, est quasiment sinistrée. Et pourtant, cette région a autrefois fait la fierté de la Côte d’Ivoire, du fait notamment de ses nombreux atouts touristiques ( panorama truculent, cascades naturelles, ponts de liane, danses, masques), tout un chapelet onirique de merveilles touristiques et culturelles qui, malheureusement, a bien du mal à attirer aujourd’hui l’attention du visiteur. Autant dire que, du fait de la négligence, de la dégradation continue des sites, ce secteur, tout comme bien d’autres secteurs de développement et de valorisation de la région, est dans un état de décrépitude et d’abandon total.
Et s’il est communément proclamé que » la route précède le développement », alors Il faut convenir que le développement de la région reste totalement à repenser et à refaire, car à ce niveau, le Tonkpi patauge en pleine boue, les routes étant soit dégradées, soit coupées ou inexistantes depuis bien longtemps.
C’est donc dans un tel contexte de morosité générale où tous les voyants de développement sont éteints et où les populations sont livrées à elles- mêmes, mues par le sentiment légitime d’avoir été abusées et abandonnées par le pouvoir Rhdp, que le Premier entreprend sa visite qui va s’étendre sur trois jours. Il ne fait de doute que le peuple Dan qui s’active à réserver au premier ministre un accueil digne de son rang, attend beaucoup de cette visite en terme d’actions concrètes et non en termes d’avalanche de promesses. Car pour beaucoup de la région, les populations du Tonkpi n’entendent plus se laisser bercer par les montagnes de promesses des hommes politiques.
En attendant, on peut bien dire au Premier ministre ‘’I SE TAMA’’, c’est-à- dire, Bienvenue, dans la pure tradition Dan.
Sériba Koné
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