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[Côte d’Ivoire] Le personnel pénitentiaire réclame sa prime Covid-19, un arrêt de travail observé ce mercredi


Abidjan, 26-08-2020 (lepointsur.com) Le personnel pénitentiaire de Côte d’Ivoire n’est pas du tout content des autorités ivoiriennes. Pour cause, il n’a pas été pris en compte dans l’attribution de la prime COVID-19.

Pour rétablir cette situation, les syndicats pénitentiaires de Côte d’Ivoire ont adressé, ce mercredi 26 août 2020, un courrier à leur ministère de tutelle dans lequel ils indiquent avoir observé un arrêt de travail ce jour avec port de bandeaux rouge pour symboliser leur action.

Selon ces syndicats, alors que le personnel de santé en milieu carcéral a été pris en compte dans la prime Covid-19 après qu’il soit avéré que la prison est en effet un milieu à risque, les agents pénitentiaires, eux, ont été ignorés.

« Nous ne pouvons pas comprendre cette discrimination de la part des autorités car exerçant dans le même milieu. Le personnel pénitentiaire une fois de plus négligé en plus des revendications qui ne trouvent pas de solution quand bien même des démarches ont été menées », ont écrit les secrétaires généraux Oko Dago Michael et Irié Bi Tra, respectivement du Syndicat national des agents pénitentiaires de Côte d’Ivoire (SYNAPCI) et du Syndicat national du personnel de l’administration pénitentiaire de Côte d’Ivoire (SNPAPCI).

Au-delà du problème lié à la prime COVID-19 qui doit être une reconnaissance de l’Etat aux agents pénitentiaires pour leur travail abattu dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Coronavirus en Côte d’Ivoire, le SYNAPCI et le SNPAPCI, ont, dans la même note, touché du doigt plusieurs autres difficultés auxquelles est confronté le personnel pénitentiaire.

A savoir, le problème de la dotation (tenue complet) pour l’exercice 2020, du paiement des arriérés du personnel et l’arrestation de certains agents par la police, malgré la signature de l’arrêté n°51/MJDH.

Ce courrier a donc été un canal pour ces deux principaux syndicats du système carcéral ivoirien, d’exprimer leur “mécontentement’’ au Garde des Sceaux et ministre de la Justice, Sansan Kambilé, face à ces situations qui, pour eux, n’ont que trop duré.

Georges Kouamé

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