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Côte d’Ivoire: le choc après une violente attaque contre l’armée


Des militaires ivoiriens près de la frontière libérienne, le 17 juin 2012. © REUTERS/Luc Gnago

Des militaires ivoiriens près de la frontière libérienne, le 17 juin 2012.
© REUTERS/Luc Gnago

En Côte d’Ivoire, l’attaque des positions de l’armée dans l’ouest du pays fait la une des quotidiens ce jeudi. Mercredi, dans le village d’Olodio, tout près de la frontière avec le Liberia, des hommes armés ont pris pour cible les militaires. Selon le ministre de la Défense, sept soldats ont été tués.

Il était tôt, environ quatre heures du matin, ce mercredi, lorsque les soldats stationnés à Olodio ont été surpris dans leur sommeil. Deux positions militaires de cette ville du sud-ouest de la Côte d’Ivoire, située non loin de la frontière avec le Liberia, ont été simultanément prises pour cible.

Les tirs ont été nourris, nous a confié une source militaire, ils ont duré plus d’une heure et le bilan est lourd. Il y a au moins onze morts au total, selon l’état-major des armées : sept côté FRCI, quatre du côté des assaillants. Huit personnes ont également été interpellées. Des hommes de nationalité ivoirienne, mais aussi des Burkinabè, des Togolais, ajoute une source militaire. Des kalachnikovs et de nombreuses munitions ont été saisies.

Ce jeudi, la situation est sous contrôle, a assuré le ministre chargé de la Défense, appelant les populations au calme. Mais le ratissage de la région se poursuit. Un hélicoptère a été envoyé sur place, car l’opération n’est pas simple. La zone où a eu lieu cette attaque est difficile d’accès, avec peu de routes souvent en mauvais état et une végétation dense.

Pas de responsables identifiés

Concernant l’identité des assaillants, pour l’heure rien ne filtre, l’enquête ne fait que commencer. Le ministre chargé de la Défense a démenti tout lien avec du terrorisme alors que la Côte d’Ivoire a été menacée ces derniers mois. Il a bien évoqué du grand banditisme lié à la culture du café et du cacao. Mais cette hypothèse semble faire long feu pour laisser place à celle des motifs politiques.

D’après certains témoins cités par les journaux ivoiriens, les assaillants seraient venus du Liberia. La frontière est à peine à dix kilomètres d’Olodio. Ainsi, l’une des pistes des enquêteurs pourrait donc aussi être celle de fidèles de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien.

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