[CÔTE D’IVOIRE] L’APPEL À LA PAIX DES HOMMES ET FEMMES DES MÉDIAS, DE LA SOCIÉTÉ CIVILE, DU MONDE POLITIQUE ET DES AFFAIRES
Abidjan, le 15-09-2020 (lepointsur.com) Il y a dix ans, la Côte d’Ivoire a vécu une catastrophe politique à l’occasion de l’élection présidentielle.
Cette catastrophe s’était soldée officiellement par la mort de 3.000 personnes.
La lutte pour le pouvoir ne devrait jamais dégénérer en violences mortelles et fratricides.
Les Ivoiriennes et les Ivoiriens pensaient ne jamais revivre un tel désastre, car ils ont mûri dans l’épreuve et ont fait des pas de géants dans la difficile construction d’une Nation, certes diverse mais non disparate, encore moins divergente.
Ils se sentaient immunisés contre les comportements et les mots dangereux, ceux qui conduisent à la violence.
Ils se croyaient guéris contre le fiel de la haine et de l’exclusion en politique.
Ils rêvaient ainsi à un débat public contradictoire, sain et constructif, dans une démocratie apaisée.
Ils se disaient qu’enfin leur classe dirigeante, toutes tendances confondues, forte de valeurs communes, projetait à nouveau le pays vers le développement et le mieux-être de son peuple.
Bref, ils pensaient vivre dans une Côte d’Ivoire enfin réconciliée et « normalisée », où la diversité, les valeurs et la culture sont des forces, où les atouts naturels et économiques sont valorisés et où ce qui unit est désormais plus fort que ce qui sépare.
[Se berçaient-ils d’illusions?]
Ce que nous vivons aujourd’hui, à la veille de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, inquiète : la haine et le refus de l’autre sont de retour.
Les morts de Daoukro, de Bonoua et d’ailleurs, les blessés de ces endroits et d’autres lieux doivent susciter en chacune et en chacun d’entre-nous un sursaut avant qu’il ne soit trop tard.
Car si une prise de conscience n’est pas opérée d’urgence, les mêmes causes produiront les mêmes effets : la Côte d’Ivoire retombera dans la peur, les violences, les drames et les catastrophes.
Sachant qu’aucun pays ne peut survivre à deux crises comme celles que la Côte d’Ivoire a vécues en 2010, ce qui se joue à la faveur du scrutin du 31 octobre 2020 est la survie même de la Côte d’Ivoire.
Il n’y a que deux voies possible : le développement dans la diversité et l’unité de la Nation d’une part, ou la régression et l’évanescence de la Côte d’Ivoire.
Nous, femmes et hommes de presse, des médias, opérateurs économiques, élus locaux et nationaux de tous bords, ivoiriennes/ivoiriens et non ivoiriennes/non ivoiriens, vivant en Côte d’Ivoire :
– Rejetons les surenchères verbales, les violences physiques, et les destructions de biens publics ou privés qui sont le terreau des logiques d’affrontement ;
– Refusons que les ambitions de quelques-uns, fussent-elles légitimes, se déploient au détriment du peuple Ivoirien et du pays tout entier ;
– Refusons toute régression démocratique de la Côte d’Ivoire ;
– Rejetons l’utilisation de la presse et des réseaux sociaux pour attiser les tensions ;
– Refusons que le pays plonge dans le chaos, alors qu’il doit faire à face à une crise sanitaire et économique mondiale ;
– Appelons au dialogue les acteurs politiques, avec l’implication des autres et la participation des autres forces vives de la Nation ;
– Appelons, dans un esprit non partisan, sans jugement, ni parti pris sur les débats en cours et avec la ferme volonté de faire tomber la tension en Côte d’Ivoire, à une campagne présidentielle apaisée pour que le rendez-vous du 31 octobre prochain tienne ses promesses et soit un moment fort de la vie citoyenne du pays ;
– Appelons notre classe politique dans son ensemble à faire preuve de responsabilité et à permette au peuple ivoirien de choisir son avenir en connaissance de cause ;
– Nous engageons à prendre des initiatives dans le sens du présent appel à la paix et à la non-violence ;
L’élection présidentielle est l’affaire de tous. Elle ne doit en aucun cas faire l’objet d’un hold-up des représentants de la Nation.
Stop à la surenchère verbale !
Stop à l’instrumentalisation d’une jeunesse et d’une population qui ne cherchent qu’à se construire un avenir dans la paix et la stabilité !
Vive le Dialogue !
la Démocratie !
Vive la Paix !
Vive la Côte d’Ivoire! ]
Signataires
1- Philippe Di Nacera, journaliste, DGA 7info, Abidjan
2- Alafé Wakili , journaliste écrivain, Abidjan
3- Félix TANON, diplomate, Abidjan
4- Jean-Célestin Edjangué Journaliste/Essayiste France
5- Wari kouadio yves Olivier Directeur commercial Weblogy Abidjan
6- Moses Djinko, journaliste, Abidjan
7- Souleymane Kamagaté, opérateur économique, Abidjan
8- Traoré Tié Médandjé, Journaliste reporter d’images, Abidjan
9- Joël Touré, Journaliste à L’INTELLIGENT D’ABIDJAN
10- Mohamed Konaté, journaliste reporter d’images, Abidjan.
11- Jean-Paul Oro, journaliste, président de l’Union des journalistes ivoiriens de France (U.J.I.F.) Paris
12- Doumbia Djofolo, enseignant chercheur, chef service communication Université Félix Houphouet-Boigny Abidjan
13- Zogbo Yves, Communicant, Abidjan
14- Losseni Touré, Inspecteur, Abidjan
15- Xavier Mulliez, ingénieur, Abidjan
16- Joël DALLY, Journaliste, Abidjan
17- Christophe Kaiser, Directeur de société, Abidjan
18- Manon Becker, Connect Services
19- Me Franck Kouyate, Politologue
20- Gbansé Douadé Alexis, journaliste, chercheur en sciences de l’information et de la communication, directeur de publication.
21- Jean Bonin Kouadio, Vice-Président du FPI et Porte-Parole du candidat du FPI, Affi N’Guessan
22- Fatim Camara, Diplomate, Directrice de la Radio la voix de la Diaspora et de l’Agence de Presse Radio et Audio Africaine
23- Édouard MASSIDA, gérant de sociétés
24- MAIZAN Koffi Noel, Ingénieur Qualité, Mastère Financier, Député de Bondoukou commune et sous-préfectures, Résident à cocody 8eme tranche
25- Eric TRAORET, Membre fondateur de l’Ujif/ Socio économiste / journaliste /Afrique Match & L’Afripeen-news, Paris XVI ÈME.
26- Dr. Berzanna Seydou Ouattara Enseignant-Chercheur Fondateur – Lementor.net, Angleterre – Londres
27- Jean-Philippe Kaboré, Président Directeur Général de 7info
28- Essy Amara, diplomate. Président du Conseil de Sécurité (janvier 1990), ancien Ministre des Affaires Étrangères, Président de la 49eme session de l’Assemblée Générale des Nations Unies (1994-1995), 1er Président de la Commission de l’Union Africaine.
29- SAVANÉ Sy Aminata, France, juriste Droit économique et des affaires
30- Djénéba LY, Pharmacien
31- Dominique Delafosse, ingénieur, PDG de l’agence APR
32- Pr Justin N’Goran Koffi, Directeur Général Autorité de Régulation du Système de Récépissés d’Entreposage (ARRE), Directeur Exécutif Adjoint du RHDP.
33- Touré Faman, ambassadeur de la Paix de l’UNESCO, Président de Chambre de Commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire
34- Elisée BOLOUGBEU, Journaliste
35- Jean-Claude Kipré, Journaliste, Abidjan
36- Seriba Koné, Directeur de Publication du site, lepointsur.com et Président de l’Organisation des journalistes d’investigation de Côte d’Ivoire
37- Paul-Richard Aholia, Reporter d’images à Abidjan.
38- Jean-Michel Deigna, citoyen épris de Paix, Consultant en Management et Gestion d’entreprise
39- Moussa Traoré, DG de DAVIDS international, Gestion sinistrés Assurés, DG de la Société Civile Civilisée.
40-Serges Doh, Président ONG Pardonestmieux
41- Venance Konan, journaliste, écrivain, Directeur Général du groupe de presse Fraternité Matin
42- Sophie Hamdad, Journaliste, CEO SoProd, production audiovisuelle
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