Côte d’Ivoire/ La région de Bogouiné lance son 1er festival culturel
Privée de sa culture depuis plusieurs années due à la longue crise qu’a connue la Côte d’Ivoire, la région du Tonkpi essaie tant bien que mal de revenir sur la scène culturelle. Ce que s’attèle à faire les organisateurs du Festival culturel de Bogouiné (Fecubo).
Le lancement de la première édition du Fecubo a eu lieu le mercredi 03 septembre dernier, à l’hôtel Amoitrin de Man. A en croire les organisateurs, il vient rehausser l’image de la région qui a perdu son lustre touristique d’antan, du fait des multiples crises qui ont secouées la Côte d’Ivoire.
« Depuis le déclenchement de la crise, nous sommes en manque de grands événements », s’est offusqué M. Dion Golka, le commissaire. Toujours selon lui, ce festival a été initié pour redorer l’image culturelle et touristique de la Région du Tonkpi.
Aussi indique-t-il, « le choix de Bogouiné n’est pas fortuit. Parce qu’il est à la périphérie des villes de Man et de Logoualé. Mais aussi et surtout, parce que tous les spectacles se font dans les chefs-lieux de départements au détriment des sous-préfectures et autres villages.»
« Bogouiné étant une sous-préfecture, ce choix permettra de faire la promotion de ce village et de permettre la valorisation de la culture Dan », ajoute-il. Pendant 3 jours c’est-à-dire, les 04, 05 et 06 septembre, le Fecubo a dans son programme des concours de danses traditionnelles, percussion, culinaires, un marathon, des actions sociales pour le village. Le tout couronné par des concerts gratuits.
Pour ce qui est des danses traditionnels, les organisateurs ont mis l’accent sur le ‘‘showelé’’, (ndlr : danse traditionnelle locale créée par des filles de la région). Pour Mme Ouattara Percide Gon, directrice artistique de ce festival, cette danse mérite d’être accompagnée car elle met en valeur les atouts que possède la région.
Pour ce qui est des artistes invités, les organisateurs n’ont pas fait dans la dentelle, une bonne brochette d’artistes prendra part à ce festival. Notamment les garagistes pour le 1erconcert ; la Jamaïcaine, Sacoul et Bou Théodore tiendront quant à eux, le concert tradi-moderne et ‘‘le Gagamba de Treichville’’ Ismaël Isaac, pour le grand concert de clôture.
« Nous demandons à la population de venir massivement assister à ce concert qui est le leur. Tout est mis en œuvre pour que ce soit un spectacle agréable et inoubliable », a conclu M. Dion Golka.
Doumbia Balla Moise (District des montagnes)