[Côte d’Ivoire/La chronique] « Ce n’est pas affaire… » !
Abidjan, 22-06-2021 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : C’est le film du moment : Vie de couple en lambeaux. Il tient en haleine, l’opinion publique nationale et internationale. Tout le monde en parle. Les uns, pour en rire et applaudir, les autres pour en pleurer ou cacher une gêne certaine. Il y avait mieux à faire. Mais les scénaristes ont fait le choix du théâtre populaire et sur la place publique. Ce film nous fait oublier ton Camarade… Il est actuellement en France…
“ La vie elle-même n’est jamais un long fleuve tranquille. Elle est à la fois courte et longue. Parfois, se taire, observer, comprendre et apprendre, c’est mieux. ’’
Conséquence « des bombes démocratiques », des années-prison, des épreuves, du choc et du traumatisme, de l’éloignement, des revers du pouvoir ?
Les choses vont si vite ou du moins, dépassent l’entendement des esprits émotifs ! Elles provoquent des réactions en chaîne et déchaînent des passions. On aurait pu dire « c’est leur vie, elle est privée. Tout ce qui est privé reste privé » et hausser les épaules, si les acteurs n’avaient pas rythmé la vie politique du pays depuis le début des années 80. Un couple engagé pour la démocratie et le pluralisme politique en Côte d’Ivoire. Qui en a payé parfois le prix fort. Mais, qui a aussi marché sur le tapis rouge.
Laurent disait d’ailleurs de Simone : « elle est d’abord ma camarade militante avant d’être mon épouse ».
La vie elle-même n’est jamais un long fleuve tranquille. Elle est à la fois courte et longue. Parfois, se taire, observer, comprendre et apprendre, c’est mieux.
Oui, la vie n’est vraiment pas un long fleuve tranquille… Nul ne sait ce que l’avenir réserve. Exemple, au comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2023. En 2017, François Amichia, ministre des Sports, installait le COCAN. Quatre ans plus tard, il n’est plus ministre et il devient lui-même président du comité d’organisation de la compétition. La vie… Mais le président sortant a prévenu :
“ La plupart des stades seront livrés en principe entre juin et décembre 2021, à l’exception du stade Félix Houphouët-Boigny sur lequel des incertitudes pèsent en ce qui concerne sa livraison, avant la fin de 2022. ’’
1- Les infrastructures sportives
L’évolution des travaux de construction des stades et cités CAN est satisfaisante, malgré des retards relevés dans les délais contractuels. La plupart des stades seront livrés en principe entre juin et décembre 2021, à l’exception du stade Félix Houphouët-Boigny sur lequel des incertitudes pèsent en ce qui concerne sa livraison, avant la fin de 2022.
2- Les infrastructures hôtelières
Les déficits identifiés en matière d’hôtellerie dans les villes hôtes de l’intérieur du pays se résorbent progressivement mais le gap demeure important. Des mesures proposées par le COCAN au gouvernement, afin de combler ce gap, n’ont pu être adoptées.
3- Les voiries
Il demeure des points critiques : c’est le cas de l’axe routier Abidjan-San Pedro-Grand Bereby, et des 25 km de voieries urbaines de San Pedro. A Abidjan, les travaux de l’autoroute Y4 section 2, n’avancent pas de façon significative. Au surplus, ces travaux n’intègrent pas la construction de l’échangeur d’Ebimpé qui permet d’accéder au stade.
4- Les infrastructures du transport aérien
En dehors d’Abidjan, les aéroports des villes hôtes ne sont pas certifiés et ne peuvent recevoir des vols internationaux réguliers, mais des vols occasionnels sous réserve de l’autorisation de l’ANAC.
Les travaux de prolongement des pistes, en vue de leur mise aux normes internationales, sont en cours de réalisation dans la plupart des villes hôtes.
5- Les infrastructures sanitaires
Le Cahier des charges de la CAF exige que chacune des villes dispose d’un hôpital comprenant toutes les activités médico-chirurgicales, un service de réanimation, un service de radiologie avec scanner, IRM et radiologie conventionnelle os-poumons, deux blocs opératoires, une ambulance et toutes les ressources humaines utiles.
“ A deux ans de la CAN 2023, beaucoup reste à faire. L’ancien ministre des Sports n’aura pas de période de grâce. Il devra agir, vite et bien, avec plus de clarté et de pragmatisme. ’’
La récente visite de terrain de la Commission Santé a montré que seule la ville d’Abidjan dispose du plateau technique exigé par le cahier des charges de la CAF tant dans le secteur public que privé.
A deux ans de la CAN 2023, beaucoup reste à faire. L’ancien ministre des Sports n’aura pas de période de grâce. Il devra agir, vite et bien, avec plus de clarté et de pragmatisme. Autrement, comme les jeunes disent à Treichville, « ce n’est pas affaire… » !
Bon, il pleut actuellement dans la zone qui m’accueille. C’est aujourd’hui les résultats du CEPE, les premiers de l’ère de celle que le Cardinal Kutwa appelle « La Petromax de l’école ivoirienne ».
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.