À Barthelemy Zouzoua Inabo: Bonne réaction de ton camarade et du gouvernement. Bonnes décisions. Le Coronavirus n’est pas jeu. Ce virus impoli impose son agenda au monde entier. Le président français dans son adresse à ses compatriotes à six reprises, « nous sommes en guerre »! En avant pour la troisième guerre mondiale!

Le Covid-19 n’est pas un jeu. Ce n’est pas Zouglou. Un ennemi invisible qui répand son dard à une vitesse exponentielle et n’épargne personne!

Respectons les mesures préconisées par ton camarade. Point. J’en vois qui posent beaucoup de questions. Ils ont raison. Pour la pratique. Les réponses et les dispositions seront fonctions de la réalité du terrain. Pour l’instant, écoles fermées, regroupement de personnes limités, essayons pour une fois, la discipline collective et montrons une conscience individuelle et citoyenne à toute épreuve!

J’ai une pensée pour mon type, mon frère, le twitto-accro, en détention préventive depuis le 23 décembre 2019 pour « diffusion de fausses nouvelles. ». Il est aujourd’hui à Agboville, après Grand-Bassam.

On peut tout lui reprocher mais lui au moins, aurait porté la sensibilisation et la bataille contre le Coronavirus à l’intérieur de l’Assemblée nationale. La représentation nationale en aurait parlé. D’une manière ou d’une autre.

Or là, j’ai suivi la séance plénière de ce lundi 16 mars 2020, relative à l’adoption du projet de loi portant « révision constitutionnelle. ». Ce qui a intéressé les députés, c’est faire plaisir à ton camarade. Voter en tas le projet. 155 présents. 155 ont voté Oui. Les députés de l’opposition ont boycotté la séance. Puis, départ à Yamoussoukro pour la mise au vert. Avant la séance plénière du Congrès ce mardi 17 mars.

Faisons les comptes ensemble: 82 sénateurs avaient adopté le projet. 155 députés l’ont fait. Soit 232 élus sûrs. Pour valider le texte, il faut 2/3 de l’assemblée constituée, (Le Congrès, c’est 350 membres), soit 234.

Le groupe parlementaire du mouvement de ton camarade, c’est 237 élus. Mais le vote est à bulletin secret…

La bataille de Yamoussoukro se trouve là. J’ai observé les mouvements autour de certains élus le week-end…

Tout comme j’ai observé les mouvements des Ivoiriens dans les grandes surfaces. Il y a les uns et il y a les autres à Abidjan… Les gens avaient pour certains, deux charriots, pour d’autres, trois ou quatre… Les rayons alimentaires dévalisés. Gels hydro-alcoolique introuvables. Les gars ont fait leurs provisions.

Le président français a dit à ses compatriotes, « adapter vos méthodes de vue, allez à l’essentiel, lisez. ». Un jeune journaliste ivoirien propose de la lecture. Il m’a demandé d’écrire la préface de son livre. Il est venu me remettre mon exemplaire avant le confinement… Bonne lecture…

Par Fernand Dédêh Tagro

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