Abidjan, 28-04-2020 (lepointsur.com) Poursuivi par la justice ivoirienne pour recel de deniers publics et de blanchiment de capitaux, l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro a été condamné à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de F CFA d’amende, et à la privation de ses droits civiques pendant 7 ans, ce mardi 28 avril 2020.

Absent lors de son audience qui a eu lieu ce jour, au Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, le député de Ferkéssédougou, a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Le verdict doit être amère pour le candidat à la présidentielle d’octobre prochain.

C’est l’achat de sa résidence de Marcory Résidentiel, un quartier d’Abidjan, en 2007, pour un peu plus d’1,5 milliard de francs CFA, qui est le fait principal reproché à Soro, Premier ministre alors. Selon l’accusation, cette villa a été acquise par Soro via une société civile immobilière, la SCI Ebure, grâce à des fonds du trésor public ivoirien.

Quelques temps après le verdit, la réaction de Guillaume Soro et ses avocats ne s’est pas fait attendre.

En exil en France depuis son retour manqué à Abidjan le 23 décembre 2019, Guillaume Soro, a répondu à cette décision judiciaire en indiquant que c’était un “non-évènement’’. «Ce verdict est un non-événement. Je reste candidat à la présidentielle et je gagnerai», a-t-il réagit après sa condamnation à 20 ans de prison.

Absents également à ce procès, les avocats du président de Générations et peuples solidaires (GPS), ont, en ce qui les concerne, dénoncé une “violation’’ de l’arrêt de la Cour africaine.

Ils affirment que les accusations portées contre leur mandant, visent avant tout à empêcher l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne de participer au scrutin présidentiel à venir.

Georges Kouamé

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