[Côte d’Ivoire/Justice] Bien que amnistié, il croupit encore à la MACA pour une faute commise par le régisseur sur son billet de sortie
Abidjan, 19-03-2021 (lepointsur.com) Comme le dit l’adage « l’erreur est humaine ». Mais, il y a des erreurs lorsqu’elles sont commises, elles ont des conséquences désastreuses sur la vie de l’être humain. Ce qui signifie que ce n’est pas dans toutes les circonstances que l’erreur est permis. Et ça, Irrié Bi Botti l’apprend à ses dépens.
Libéré en effet depuis le 06 août 2018, lors de la loi d’amnistie signée des mains du président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara le jeune homme croupit encore en prison pour une commise par le régisseur sur son reçu de sortie.
Identifié comme un pro-Gbagbo par certains de ses camarades Irrié Bi Botti, est placé sous mandat de dépôt depuis le 21 août 2012, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). « Atteinte à la sûreté de l’Etat », c’est le seul chef d’accusation retenu contre lui. Alors que son nom figurait sur la liste des bénéficiaires de la loi d’amnistie du 06 août 2018, le “malchanceux’’ est toujours derrière les barreaux. La raison.
Ayant reçu son autorisation de sortie de prison le 13 août 2018, grande fut alors la surprise de Irrié Bi Botti de constater que son billet de sortie porte un prénom en plus : « Au lieu de Irrié Bi Botti inscrit sur son dossier d’inculpation, le régisseur d’alors, monsieur Amoikon, lui tend un billet au nom de Irrié Bi Botti Rodrigue », nous rapporte une source proche du dossier.
Et d’ajouter : « Le régisseur lui fait savoir que ce n’est pas lui, et qu’il allait se rendre au Plateau pour une rectification. Depuis cette époque de vérification jusqu’à ce jour du vendredi 19 mars 2021, Irrié Bi Botti croupit encore à la MACA ».
Ne comprenant plus la tournure de cette affaire, les proches du prisonnier se demandent si Irié Bi est en train de purger une autre peine dont lui-même ne sait pas pour quel délit ; ou encore s’il est victime d’un règlement de compte avec l’administration pénitentiaire de la MACA.
« Si non, pourquoi continue-t-il de faire la prison bien qu’il soit bénéficiaire de la loi d’amnistie signée depuis le 6 août 2018 ? », se demande un ami de Irié Bi. Une question qui trouve tout son sens dans la mesure où le concerné est victime d’une erreur de justice.
Son cas n’est peut-être pas un cas isolé ici en Côte d’Ivoire. Il faudrait donc que les autorités se penchent d’avantage sur cette affaire et fassent beaucoup plus attentions dans ce cas d’espèce, afin d’éviter de telles situations “inconfortables’’ à d’autres personnes à l’avenir.
G. Marshall