[Côte d’Ivoire /Jacqueville] Les fidèles de l’église Papa Nouveau d’Abraniamiambo commémorent leurs morts

Les fidèles sur la tombe de leurs proches défunts (PH/LPS)

Jacqueville, 19-6-2019  (lepointsur.com)  Les fidèles  chrétiens de l’église d’Abraniamiambo, dans le département de Jacqueville (à l’ouest d’Abidjan), ont célébré leurs morts, le samedi  15 juin 2019.

Abraniamiambo, village situé à 17 km de la commune de Dabou, a connu une ambiance particulière le week-end dernier. Pour motif : les fidèles de l’église Papa Nouveau dudit village, commémoraient le décès de leurs proches. Une tradition que cette communauté, honore tous les 15 juin de tous les ans. Pour cette année, la célébration a débuté par une prière en l’honneur des morts, le vendredi 14 juin, dans la soirée. Vêtus de tout blanc, hommes, femmes, vieillards et enfants, venus pour la plupart  d’Abidjan, ont investi l’église nouvellement peinte de couleur blanche, pour dire des prières pour le repos de l’âme de leurs défunts parents et proches.

C’est sous gros arbre que reposent les morts des habitants du village (PH/LPS)

La journée du samedi 15 juin, était quant à elle, dédiée à la fête à proprement parlé. Très tôt le matin, pendant que les femmes s’activaient dans leurs différentes cuisines pour la confection de mets, la cérémonie de libation avait lieu. Aussi,  des membres  de l’Amicale des jeunes sportifs de Koweït, un sous-quartier dans la commune de Yopougon,  s’adonnaient à une partie de course à pied. Pendant ce temps, l’ambiance bataitt son plein, sous différents air musical. A 13 heures déjà, les manifestants pouvaient déguster les premiers mets, après une séance de prières dans les différentes cours.Une occasion pour les fidèles de formuler leurs vœux pour l’année 2019.

A 15 heures, quand sonne enfin, l’heure pour la direction vers le cimetière, des mesures disciplinaires, à travers la formation de deux rangs, ont été mises en place, afin d’éviter le désordre lors de cette étape cruciale de la cérémonie. D’un côté les femmes et de l’autre les hommes. Tous de noir vêtus, avec des bouquets de fleurs en mains, au son de chants et de prières,  se dirigent vers la dernière demeure de leurs disparus  pour y déposer des gerbes de fleurs et prier pour le repos de leurs âmes.  

Vue d’une tombe recouverte de gerbes de fleurs (PH/LPS)

«Chaque 15 juin de l’année, nous prions pour nos défunts parents de sorte qu’ils nous aident à protéger leurs héritages à nous laissés, ou à nous aider à acquérir des biens et à les faire prospérer. Ou encore à faire mieux qu’eux», a laissé entendre A.Florent un natif d’Abraniamiambo, venu spécialement d’Abidjan pour participer à la fête. En moins de quelques minutes, les différentes tombes sont recouvertes de gerbes de fleurs. Des pleurs, mêlées aux chants se fondaient dans la forêt.

Le prédicateur, Anon Jules César a prié pour l’assemblée (PH/LPS)

«La cérémonie a été un succès», s’est satisfait le prédicateur Jules César Anon, à la fin de ce rituel. Celui-là même qui, après avoir prié pour les disparus a confié au créateur (Dieu) les femmes en quête d’enfantement. Le clou de la cérémonie sera marqué par une grande prière à l’église où le prédicateur, Jules Anon, a prié pour l’assemblée composée en majeure partie d’élèves, de travailleurs,  de commerçants et d’agriculteurs.Rendez-vous a  été pris les 14 et 15 juin 2020, pour une autre édition.

Opportune BATH (Envoyée spéciale à Abraniamiambo)

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