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[Côte d’Ivoire/Investiture du candidat de l’Udpci] L’Etat foule aux pieds le droit d’opposition démocratique


Abidjan, 25-08-2020 (lepointsur.com) L’on est tenté de dire que le pouvoir d’Abidjan est en total désaccord avec la démocratie. En témoigne d’ailleurs sa dernière décision d’interdire la cérémonie d’investiture du candidat de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), Albert Mabri Toikeusse.

La cérémonie d’investiture du président de l’Udpci, Albert Mabri Toikeusse comme candidat du parti Arc-en-ciel à la présidentiel d’octobre 2020 ne pourra pas se tenir au Palais de la culture, le vendredi 29 août 2020, comme prévue. L’Etat a décidé d’interdire la cérémonie dans ce mythique lieu, aujourd’hui mardi 25 août 2020, à en croire des sources concordantes.

Même si pour heure les raisons de cette décision ne sont pas encore connues, selon une source proche de la direction de communication de parti fondé par Robert Guéi, un courrier a été adressé aux autorités ivoiriennes depuis quelques jours, pour la tenue de cette cérémonie d’investiture.

« Mais, en lieu et place d’une réponse par courrier, nous avons été contactés par téléphone ce jour par les autorités, qui nous ont fait savoir que la salle Anoumambo du Palais de la Culture, où devait se tenir ladite cérémonie d’investiture, est occupée sans aucune autre précision », rapporte notre source.

Cette décision qui constitue un frein à l’investiture de l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique comme candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, est, à y voir de plus près, une grave violation de l’article 29 de la nouvelle Constitution qui stipule que « l’Etat garantit le droit d’opposition démocratique ».

A, travers cette décision en effet, l’Etat foule aux pieds le droit d’opposition démocratique. Surtout quand on sait déjà que les manifestations sur les voies publiques ont été interdites dans tout le pays par les autorités, depuis le mercredi 19 août dernier, ce jusqu’au 15 septembre prochain.

A moins de 70 jours du prochain scrutin présidentiel ivoirien, la Côte d’Ivoire plonge peu à peu dans un climat très peu démocratique, ce qui n’honore pas le pays qui s’apprête à tourner une page décisive de son histoire.

Georges Kouamé

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