Actualite, Point Sur

[Côte d’Ivoire/Interview exclusive avec Daniel Assande, ancien danseur à Variétoscope] «Les groupes relèveront le défi et le niveau de la compétition au fil des manches»


Abidjan, le 19-08-19 (lepointsur.com) Dans le cadre du grand retour de Variétoscope, lesfansdevarietoscope.com ont accordé un entretien à  Daniel Assande, un ancien danseur de Variétoscope. Dans cet entretien, il parle de  son parcours à Varietoscope, de son actualité et de la reprise tant attendue de l’émission culturelle.

Votre parcours à Variétoscope est qualifié d’exceptionnel par les Fans de l’émission, pouvez-vous nous en donner des détails ?

Mes débuts à Variétoscope datent de 1991. Ma 1ère victoire  en tant que danseur remonte à 1994 avec le Kambonou star de Didievi. Deux ans après soit en 1996, je remporte mon 2ème titre avec l’Aliebe de Djekanou, cette fois en tant que danseur et narrateur. En 2001, j’obtiens en tant que chorégraphe  mon 3ème titre avec Massoa de Zouzousso de Biakouma, un groupe qui participait pour la première fois à Variétoscope. En 2002, avec El shadai de Yopougon, nous  nous sommes qualifiés pour la finale de Variétoscope. Mais, elle n’a pu se tenir à cause de la  crise politico-militaire. Enfin arrive 2008, où je remporte Variétoscope en tant que chorégraphe principal du Bayewa de Tabou. Je dois ce parcours à mes encadreurs et à tous ceux que j’ai eu l’honneur d’encadrer.

Le groupe Bayewa de Tabou a beaucoup séduit lors de la finale de 2008 sur le morceau imposé des «reines mères».  Comment vous vous êtes  préparé pour produire un tel résultat ?

Nous avons préparé cette finale avec beaucoup de frustration due à notre rang de 3ème en demi-finale. Nous étions revanchards et sereins. La chanson des reines mères était un voyage culturel. Tous cela nous a motiver à sortir quelque chose de grand pour la finale et ça nous a bien reçu.

Comment avez-vous accueilli l’annonce du retour de Variétoscope ?

J’ai accueilli l’annonce du retour de Variétoscope avec beaucoup d’enthousiasme car nous avions hâte de l’a retrouvé. Avec la RTI et le NG10 à la baguette, je sais que ça sera une réussite. Mais, c’est une année de lancement. Et donc je pense que les débuts de cette reprise seront difficiles.

Etes-vous encadreur d’un groupe cette année?

Non, j’ai décidé de laisser la place à la nouvelle génération. Je pense que chaque chose à son temps. La plupart des groupes ont des chorégraphes que j’ai formés. Il faut leur donner la chance de s’exprimer. Mais je serai présent, avec plaisir, au palais de la culture pour assister à toutes les manches.

Quelles sont vos occupations professionnelles actuelles et qu’est-ce que vous entrevoyez faire pour rentabiliser l’expérience que vous avez acquise à Variétoscope dans la chorégraphie et l’art créatif en générale ?

Aujourd’hui je travaille dans une structure de communication.  J’aspire aussi à professionnaliser le milieu de la danse avec nos confrères et devanciers, pour permettre aux danseurs d’être valorisés. Pour cela, nous sommes en train de mettre en place un projet, qui avance bien.

Après 9 ans d’absence, pensez-vous que  les groupes pourront relever le défi et le niveau de la compétition cette année ?

Les délais sont courts. Mais avec l’engouement autour et le public, je pense que les groupes pourront relever le défi et le niveau de la compétition au fil des manches en nous produisant du beau spectacle.

Cette année, y a-t-il de véritables favoris comme à l’époque du Bayewa de Tabou ou du PVP Dance du Plateau ?

Il n’y a pas de de favori car les groupes sont pour la plupart nouveaux. La compétition est ouverte et tous les groupes ont leur chance. Mais on suivra de près le duel entre Bassam et Abobo, qui ont 2 groupes chacun avec des chorégraphes qui se connaissent et qui ont de l’expérience.

Quelles sont vos relations avec les autres chorégraphes ?

Nos relations sont bonnes. Je dirais même familiales. Les jeunes me témoignent beaucoup de respect et c’est tout à  leur honneur. Quel que soit l’issue de cette année, je pense que les chorégraphes reviendront encore plus forts.

Quels conseils pouvez-vous donner aux groupes en compétition ?

Il n’y a pas de formule secrète pour aller loin dans la compétition ou même remporter le trophée. Il n’y a que  le travail. Donc travailler dur, rester humble et ayez du respect pour tous vos adversaires.

Les Fans de Variétoscope, c’est une communauté de milliers de Fans qui apprécient votre travail, un mot à leur endroit.

Merci pour le soutien que vous nous avez donné et que vous continuez de donner à la nouvelle génération. Grace à vous, Variétoscope vivra. Et bravo pour le travail que vous abattez sur votre site. Cela nous permet de revivre de grands moments de cette prestigieuse émission culturelle.

Boubakar Barry avec les fansdevariétoscope

Commentaires

commentaires