[Côte d’Ivoire Interview] Eléonore Diabaté, Directrice pédagogique du groupe ESMA : « je collabore beaucoup avec les enseignants et les étudiants »
Abidjan, 28-02-2022 (lepointsur.com) Eléonore Diabaté est directrice pédagogique du groupe ESMA depuis l’année dernière. A travers l’entretien qui suit, elle évoque notamment son abnégation dans le travail pour le bien des étudiants et du groupe ESMA.
Quel est votre rôle exact en tant que directrice pédagogique au sein du groupe ESMA ?
Très souvent, les gens se demandent pourquoi il y a un directeur opérationnel et une directrice pédagogique. Ce que vous devez savoir, quand on parle de directrice pédagogique, c’est en fait la direction pédagogique qui encadre toutes les activités pédagogiques du groupe ESMA. Parlant d’encadrement, je fais allusion à la mise en place des méthodes et des outils de gestion pédagogique. Lorsque cette mise en place des stratégies pédagogiques est faite au niveau de l’opérationnel, les choses sont prises en compte. C’est un peu comme la machine qui pense et la machine qui exécute. De façon concrète, au sein de la direction pédagogique, je suis chargée de mettre en place les méthodes et outils pédagogiques qui concourent à l’encadrement et à la coordination de l’équipe des enseignants. Cela participe également à l’élaboration des programmes de formation ; à la gestion de recrutement des formateurs et à l’aide qu’on leur apporte pour l’amélioration de leurs performances. Je gère également l’accueil, l’intégration et le suivi des étudiants avant de leur confier au cabinet Bara Office pour leur intégration dans le domaine professionnel.
Quel est votre plan d’actions au début de chaque année?
A la fin de chaque activité, je fais un bilan, ce que mes étudiants doivent faire également, afin de ressortir ce qu’ils ont constaté de positif et de négatif. Alors mon plan d’actions au début de chaque année est de faire ressortir tout ce qui est négatif dans ce qui s’est passé l’année précédente, de l’utiliser et d’en faire mon cheval de bataille. C’est sur ces éléments négatifs que je m’appuie pour mettre en place le plan d’action pour l’année en cours ; par ailleurs, je mets un point d’honneur sur l’amélioration de toute stratégie qui a bien fonctionné.
Quelles stratégies mettez-vous en place pour accomplir convenablement vos attributions de directrice pédagogique ?
C’est une formation continue, une formation perpétuelle, c’est une collaboration, après des réunions tenues régulièrement avec mes collaborateurs également, l’écoute des étudiants. Mon bureau est ouvert à chaque fois qu’un étudiant vient se plaindre. Je suis à son écoute, tout comme je suis à l’écoute des enseignants. Je leur prodigue également des conseils pour pouvoir améliorer leur méthode d’enseignement.
Comment faites-vous pour allier votre vie professionnelle et celle du foyer ?
Vous savez très-bien que de nos jours, pratiquement toutes les femmes travaillent. Celles qui ne travaillent pas, font un commerce. Ce n’est pas de la magie, je ne suis pas super woman (rires). Je le fais tout naturellement, les enfants mêmes se plaignent lorsque leur maman ne fait rien, ne mène aucune activité. Donc mes enfants me comprennent quand j’ai des choses à faire à ESMA le week-end. Très souvent, je suis accompagnée de mes enfants. Ceux qui sont là le week-end, le savent. Alors pour mieux allier ma vie de femme au foyer et ma vie professionnelle, je fais la part des choses. Quand je suis à la maison, je trouve du temps pour monsieur et pour les enfants, mais quand je suis au bureau, je suis au bureau.
Quels sont les projets que vous nourrissez pour ESMA ?
D’entrée de jeu, lorsque j’ai pris la direction de l’école de presse et de communication, mon objectif était de faire d’ESMA une école d’excellence au même titre que l’INP qui m’a fascinée. Et comme je suis également enseignante à l’INP, j’ai été très fascinée par la gestion des étudiants, par la gestion au niveau de la pédagogie. Donc l’objectif que je vise, et qui est mon leitmotiv, c’est de faire de l’ESMA une école de renommée au même titre que l’INP.« Mon ambition pour ESMA : faire d’elle une école d’excellence »
Quelle sont vos rapports avec les étudiants de l’ESMA ?
J’ai de très bons rapports avec eux. Ils viennent me taquiner ici au bureau. Quand je ne suis pas contente je le fais savoir. Je pense que le message passe, c’est à vous de me dire, vous êtes étudiant, vous êtes mieux placé, pour me dire voilà ce qu’on pense de vous, voilà ce qu’on sait. Sinon j’ai de très bons rapports avec les étudiants, je reste à leur écoute comme je l’ai dit au début de cet entretien, et c’est ce qui me permets de réussir ou de mener à bien mon combat.
Que faites-vous du matin au réveil jusqu’au soir?
Je ne me lève pas ou je ne me couche pas sans dire bonjour ou au revoir à mon Dieu ; c’est la première chose que je fais et c’est la dernière chose que je fais. Quand je me lève je n’adresse la parole à personne si ce n’est à Dieu : donc le matin au réveil je remercie Dieu pour le souffle de vie qu’il a renouvelé dans ma maison et aussi parce qu’il nous a préservés toute la nuit. Ensuite, je prends ma douche, je m’habille et m’apprête pour le boulot. Après avoir parlé à mon Dieu tout ce qui m’obsède c’est ESMA, qu’est-ce que je dois faire ? Quelles sont les tâches à faire pour la journée ? Qu’est-ce que je n’ai pas pu faire la veille ? Qu’est-ce que je dois rattraper ? Comment performer la pédagogie ? Comment faire de telle sorte que les étudiants soient heureux ? Voilà c’est ce qui me guide, c’est ce qui fait ma journée, j’arrive au bureau, je vois s’il y a des choses à confier à mon assistante je le fais, je descends voir l’équipe de pédagogique notamment J-C et Ouhia qui sont mes collaborateurs. Je n’ai pas de journée type.
Propos recueillis par Stéphane Mafia (Une correspondance particulière)