[Côte d’Ivoire/Insécurité] Un journaliste échappe de justesse à la mort
Tchebloguhé, 04-10-2023 (lepointsur.com) Le journaliste Gooré-Bi Tra Valéri, connu sous le pseudonyme Saint Tra Bi, correspondant du quotidien Fraternité Matin dans l’ouest de la Côte d’Ivoire et sa famille sont encore sous le choc. Le confrère et ses proches ont été victimes d’un braquage dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 septembre 2023, dans le village de Tchebloguhé, dans le département de Daloa. Une expérience traumatisante que Gooré-Bi Tra Valéri et sa famille ne sont pas prêts d’oublier de sitôt.
Les faits. S’étant rendu dans le village de Tchebloguhé pour rendre une visite à sa famille nucléaire et assurer les charges scolaires de ses enfants, Gooré-Bi Tra Valéri était loin de s’imaginer qu’il allait vivre l’un des moments les plus sombre de son existence. En effet, dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 septembre 2023, aux alentours de 02 heures du matin, des quidams sortis de nulle part font éruption dans la cour du journaliste. Armes en main, ils somment le confrère et sa compagne de leur donner tout ce qu’ils ont sur eux comme objets de valeur, sous peine d’être exécutés.
La peur au ventre, et dans le but de préserver la sécurité de sa famille, le correspondant de Fraternité Matin s’exécute sans broncher en leur remettant la somme d’argent destinée aux frais de scolarité de ses enfants, ainsi que son téléphone portable et celui de sa compagne. Après avoir empoché leurs butins du jour, les malfrats disparaissent dans la nuit sans être inquiétés, comme ils sont venus d’ailleurs.
Il est bien de souligner que les faits d’agression sont monnaies courantes dans ce village de Tchebloguhé et l’insécurité grandissante y constitue un frein au développement, de sorte à transformer cette localité en un no man’s land pour les fonctionnaires qui viennent y exercer. L’an dernier, cinq (05) instituteurs et une sage-femme en service dans cette localité ont été victimes d’attaques, de vols et de pillages.
Et le comble, un fumoir est même situé à quelques mètres de l’école primaire du village au vue et au su de tous les habitants.
C’est le lieu de tirer sur la sonnette d’alarme et d’attirer l’attention des parents et des autorités compétentes de Daloa et en particulier ceux du village de Tchebloguhé, en vue de sensibiliser la jeunesse afin de proscrire la facilité en évitant de s’adonner aux agressions. Car, l’insécurité constitue un frein à tout développement.
Serge Coulibaly, correspondant régional