Côte d’Ivoire-Guiglo : plus d’une trentaine d’Officiers de Police Judiciaire renforcent leur capacité sur les procédures liées aux infractions forestières #Environnement
CIV-lepointsur.com (24-4-2018) A l’initiative de la Fondation des chimpanzés sauvages (Wcf), et avec l’appui financier de l’USAID, plus d’une trentaine d’ Officiers de Police Judiciaire (OPJ) issus des Eaux et forêts, de l’OIPR, de la Sodefor, de la gendarmerie, des forces armées et de la douane, sont réunis depuis le mardi 24 avril 2018, dans le cadre d’un atelier à Guiglo.
Prévus sur quatre jours autour des procédures liées aux infractions forestières et des réglementations transfrontalières en matière de gestion des ressources naturelles, les travaux du séminaires ont été ouverts par le Secrétaire Général de la préfecture de la ville qui représentait le Préfet de Region, Préfet du département de Guiglo.
En présence du président du tribunal et du juge d’instruction de la ville, ainsi que du représentant de WaBic, l’administrateur a exhorté les participants à s’approprier l’atelier, dont les objectifs visent la protection du couvert forestier ivoirien dont l’état actuel, eu égard aux chiffres, est déplorable et pourrait être préjudiciable aux générations futures.
Pour Emmanuelle Normand, Directrice Afrique de l’Ouest de la Wcf, cette rencontre revêt un intérêt capital, d’autant qu’elle remet au centre des intérêts, la nécessité de préserver les aires protégées qui constituent le reste du couvert forestier dont peut encore se targuer la Côte d’Ivoire. « Votre retour sur cet atelier sera très important pour nous, en ce sens qu’il nous permettra de comprendre les difficultés de cette initiative et voir dans quelle mesure elle pourrait être reconduite », indiquait Emmanuelle Normand à l’endroit des participants. Elle n’a pas manqué d’annoncer l’organisation très prochaine, par la WCF, d’un comité technique transfrontalier avec le gouvernement ivoirien sur le mécanisme de gestion des trafics transfrontaliers.
La première journée de cette formation des OPJ s’est articulée essentiellement autour de la présentation du droit pénal et sa mise en application dans les cas des infractions forestières. A la clef, la présentation par le responsable du service juridique et du contentieux à la direction générale des Eaux et forêts, Aman Rodrigue Gnigoli, des missions de cette institution, de l’OIPR et du cantonnement des Eaux et forets, conformément à la législation en vigueur. A sa suite, les séminaristes ont été instruits sur les notions d’infraction et de constatation des contraventions à la loi par le Procureur du tribunal de Guiglo, Mambé Jacques, qui a passé en revue la définition, la classification et les éléments constitutifs de l’infraction.
Dans la foulée, il a situé les responsabilités en cas de constatations d’infractions, rappelant aux Officiers de la Police Judiciaire leurs droits et devoirs régaliens. Plusieurs échanges ont meublé la rencontre qui s’est achevée sur la présentation aux participants d’un tableau de synthèse des différentes infractions forestières, en fonction du régime de forêt et leurs sanctions, conformément à la législation en vigueur.
Médard Zadi