Des individus armés ont enlevé ce 8 novembre 2018, deux syndiqués de la Coordination des syndicats du secteur de la santé (Coordisanté) et des syndicats associés dans les quartiers de Marcory et Port-Bouët, a appris de source syndicale lepointsur.com.

Joint par téléphone, le porte-parole des 12 syndicats de la santé, Boko Kouaho, a confirmé l’information, mais n’a donné plus de détails. « Je viens d’être informé donc nous faisons mouvement à la préfecture de police où nos collègues devraient être gardés », a-t-il indiqué. Aux dernières nouvelles, le porte-parole et les grévistes n’ont pas encore de traces de leur collègues.

Depuis hier, les syndicalistes ont rejeté mercredi l’appel du gouvernement à suspendre sa grève, décidant de continuer le mouvement entamé depuis le lundi 5 novembre, lors d’une Assemblée générale au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.

Dans un entretien accordé à lepointsur.com dans la mi-journée, Boko Kouaho a affirmé que les négociations entreprises avec les différentes administrations ministérielles dont le dernier fut avec le ministère de la Fonction publique le 4 novembre 2018, ‘’les points n’ont pas abordé le problème de fond, mais plus la forme’’. “Nous n’allons pas nous laisser intimider par les menaces’’, a-t-il martelé.

L’arrêt de travail est sanctionné par 26 points de revendications. En effet, certaines revendications ont trouvé des solutions immédiates, notamment la mutation qualifiée de sanction de certains agents de l’Institut de cardiologie d’Abidjan et la réintégration de certains responsables syndicaux dans les structures prestataires de service, selon le ministère de la Santé. En revanche, soutiennent les syndicalistes ‘’la grande partie des revendications qui est d’ordre pécuniaire n’a trouvé aucun début de solution.’’

La plateforme revendique, entre autres le paiement des 150 et 100 points d’indice aux personnels soignants,la revalorisation de l’indemnité de résidence, de 15% à 30% du salaire de base des personnels soignants, la revalorisation du taux de la prime d’intéressement du secteur santé, devant passer de 15% à 50% des recettes des établissements sanitaires publics, l’octroi d’indemnité de logement à tout le personnel soignant et administratif du secteur santé et celui d’indemnité de suggestion à tout le personnel soignant et administratif du secteur santé, ainsi que la revalorisation de l’indemnité de risques sanitaires du personnel soignant et son extension à tous les agents. d’hygiène, ainsi qu’aux personnels administratifs du secteur santé.

Les négociations durent depuis trois mois (juillet 2018).  Dans les CHU, les CHR, les Hôpitaux généraux, à l’Institut de cardiologie d’Abidjan, à l’IRF d’Adzopé, au CNTS et au Samu, où toutes les activités de soin sont au ralenti. La santé des patients se dégradent, parce qu’ils sont refoulés.

Kpan Charles

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