Gagnoa, 29-07-2021 (lepointsur.com) Nous y sommes. Après plusieurs moments d’avertissement ouvrant volontiers la porte du dialogue, l’intersyndicale des pompiers civils de Côte d’Ivoire a enfin rentré en grève ce jeudi 29 juillet 2021 jusqu’au 31 juillet 2021 sans service minimum.

Un arrêt de travail observé conformément aux décisions de l’Assemblée générale extraordinaire tenue le mercredi 28 juillet dernier à Agboville, pour la défense de leurs droits résumés en quatre points suivants : Le rappel des indemnités de 16 mois de Covid-19 ; l’homologation des grades ; l’indemnité de risques d’astreinte et de sujétion et la revalorisation de la prime trimestrielle à 50 pourcent. Le mot d’ordre de la Saapc-ci et de l’Unapc-ci a effectivement été exécuté à la lettre par le centre de secours urbain (CSU) de Gagnoa.

A Gagnoa en effet, chef-lieu de la région du Goh, tous les pompiers civils ont abandonné leurs tenues et autres matériels de travail pour se regrouper sagement dans la cour de leur caserne autour de leurs responsables syndicaux locaux Famien Mireille de la Saapc-ci et Okpa Éric de l’Unapc-ci.

Interrogée, Mme Famien Mireille, secrétaire générale régionale de la Saapc-ci a indiqué qu’aujourd’hui, « nous sommes en détresse parce que, la corporation souffre. C’est pourquoi, le CSU de Gagnoa ne travaille pas avec un gros pincement au cœur. Comprenez aussi que nous avons du sang qui coule dans nos veines. Je confirme qu’en période de Covid-19 que nous avons travaillé sans gants. Nous interpellons la communauté internationale, l’Etat de Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien sur le drame que nous vivons ».

Pour le secrétaire général national de l’Unapc-ci chargé du goh, Okpa Éric, c’est inadmissible de continuer à travailler dans ces conditions. « Pourquoi sommes-nous en première ligne pour affronter le danger et relégués au dernier rang dans les traitements ? », s’est-il interrogé.

Démarrée ce jour, la grève des pompiers civils de Côte d’Ivoire inquiète plus d’un ivoirien d’autant plus qu’aujourd’hui, dans la grande ville de Gagnoa, des personnes victimes d’accident de voiture n’ont pu bénéficier de leur assistance. Ce qui a laissé stupéfait les populations qui souhaitent qu’un terrain d’entente soit trouvé rapidement car, « les pompiers civils sont à la nation ce que le médecin est pour malade ».

Au moment où nous écrivons ces quelques lignes, nous apprenons que le CSU de Dabou, au départ indifférent, vient de rentrer en grève, complétant la liste des CSU grévistes à 30.

Laine gonkanou, correspondant régional

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