[Côte d’Ivoire/Gestion de la crise sanitaire] «Il y a un relâchement coupable à tous les niveaux» (Par Fernand Dédeh)
Abidjan, 14-05-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo :
“Je ne comprends plus rien à la ligne de gestion de la crise sanitaire. Il y a un relâchement coupable à tous les niveaux. Comme si nous avions gagné la guerre contre la maladie à coronavirus. Et pourtant, les chiffres parlent d’eux et invitent à la plus grande vigilance et à la responsabilité !’’
Je te ressors les capsules de «AllôAbidjan». Elles parlent mieux à la conscience nationale, aux jeunes, aux femmes et aux hommes que tout autre discours.
Je ne comprends plus rien à la ligne de gestion de la crise sanitaire. Il y a un relâchement coupable à tous les niveaux. Comme si nous avions gagné la guerre contre la maladie à coronavirus. Et pourtant, les chiffres parlent d’eux et invitent à la plus grande vigilance et à la responsabilité !
“Le virus circule activement à Abidjan. C’est un fait. Un autre fait est que le pays ne doit pas sombrer. Notamment au plan économique, social et humanitaire. Il faut trouver le juste milieu.’’
Ton camarade préside un conseil national de sécurité ce jeudi 14 mai 2020. Nous attendons les nouvelles mesures qui seront annoncées, concernant notamment le Grand Abidjan. Le virus circule activement à Abidjan. C’est un fait. Un autre fait est que le pays ne doit pas sombrer. Notamment au plan économique, social et humanitaire. Il faut trouver le juste milieu. Pour relancer l’économie, stopper la crise sociale et humanitaire qui pointe mais continuer d’agir pour juguler la maladie à coronavirus.
“Curieusement, les gestionnaires des fonds mis en place par ton camarade pour aider les populations et entreprises éprouvées ne sont pas pressées : C’est maintenant qu’ils s’organisent pour le lancement des fonds. Quatre semaines après la mise en place des projets.’’
Le terrain est mou. En dehors des annonces, le concret est toujours attendu. Le concret, c’est l’aide aux personnes démunies, affectées par la Covid-19. Le Fonds de solidarité Covid-19 a du mal à décollé. Les lourdeurs administratives et sûrement « la gestion africaine » pèsent.
Curieusement, les gestionnaires des fonds mis en place par ton camarade pour aider les populations et entreprises éprouvées ne sont pas pressées : C’est maintenant qu’ils s’organisent pour le lancement des fonds. Quatre semaines après la mise en place des projets. Les personnes et entreprises concernées peuvent attendre. Les dirigeants africains aiment le spectacle !
“Juste un mot du réaménagement technique du gouvernement de ton camarade. Il s’agissait en fait de régler le cas du Montagnard. Et le remplacer par un Flindé-compatible.’’
Je vais suivre deux cérémonies ce jeudi 14 mai 2020
1- la veilleuse de la Cohésion sociale devant les députés pour expliquer justement l’assistance aux personnes affectées par la maladie, le recensement des bénéficiaires, les difficultés de mise à disposition des fonds.
2- Ta tante de Galébré a trouvé un filon pour exister. Avec le concours de ONU-Femmes, elle lance ce qu’elle appelle « le panier solidaire » au profit des femmes en difficulté.
Juste un mot du réaménagement technique du gouvernement de ton camarade. Il s’agissait en fait de régler le cas du Montagnard. Et le remplacer par un Flindé-compatible. C’est fait. C’est la politique. C’est entre politicien.
Il s’agissait aussi de récupérer l’Indénié des mains du fils égaré. Il est prince là-bas et y avait une grande influence. Il s’agissait de consolider le Grand-frère du Gboklê pour effacer l’influence du twitto compulsif mis au frais à Agboville. Pas en fait de nouveau gouvernement. Mais des ajustements en prévision de 2020… En espérant d’ici là, que la maladie à coronavirus serait un vieux souvenir !
“Il s’agissait aussi de récupérer l’Indénié des mains du fils égaré. Il est prince là-bas et y avait une grande influence.’’
Opinion/Témoignage, Adama Diawarra, le bâtisseur d’écoles
Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est un modèle. Personnellement, je ne le connais pas. Lors de mon passage à Ouangolodougou, au début du mois de mars 2020, son nom revenait à chaque fois que nous parlions de l’école dans la région. Il a fait construire beaucoup d’écoles à Diawalla, Ouangolo et Niellé, à en croire M. Georges Dogbo, inspecteur de l’enseignement primaire à Ouangolo. Une image forte qu’il garde de l’homme.
“Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est un modèle.’’
Lorsqu’il est affecté en 2013, dans la circonscription, il constate le grand nombre d’enfants, en âge d’aller à l’école mais qui ne le peuvent pas, faute d’infrastructures. Il réquisitionne une maison pour en faire une salle de classe. Il demande juste aux parents de s’acquitter de la modique somme de 500 FCFA pour entretenir l’espace et payer les frais du gardien des lieux.
Grosse colère des parents. Menaces de saisir la ministre de l’Education nationale pour faire partir de Ouangolo, cet inspecteur jugé autoritaire et qui impose d’envoyer les enfants à l’école. L’affaire fait grand bruit et le professeur Adama Diawarra, alors conseiller spécial du ministre en charge de l’Education, vient aux nouvelles. Il prend fait et cause pour le fonctionnaire et fait mieux : Il construit une école primaire dans le quartier concerné. Point.
Des cadres de ce niveau qui s’impliquent dans le développement de leurs régions avec ou sans calculs politiciens, il faut les saluer. Et je voudrais saluer la nomination du professeur Adama Diawarra au gouvernement !
Par Fernand Dédeh, journaliste indépendant