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[Côte d’Ivoire /Fraternité Matin] La Direction de l’Entreprise sommée de réintégrer 4 journalistes licenciés


-La Direction générale joue gros

Abidjan, 18-4-2019 (lepointsur.com) La Direction du travail vient de sommer jeudi 18 avril 2019, le Groupe de presse Fraternité Matin de réintégrer 4 journalistes (responsables syndicaux et délégués) licenciés en décembre 2018 pour motif économique.

Après 4 mois d’enquêtes menées par la Direction du travail sur instructions du ministère de l’Emploi et de la protection sociale, rien de fondé n’a été trouvé par la Direction pouvant justifier le licenciement des 4 journalistes, Théodore Sinzé, Presthone Brou, Marcelline Gnéproust et Alakagni Hala dont l’autorisation avait été accordée il y a quelques jours, par l’inspection du travail d’Adjamé-Abobo.

La direction de Fraternité Matin a donc 8 jours conformément au code du travail pour réintégrer nos 4 confrères. Faute de quoi, le licenciement pour motif économique devient un « licenciement abusif » et l’employeur (Fraternité Matin) devra verser des droits et dommages à chacun des journalistes qui ont des anciennetés allant de 8 et 27 ans.

Les 4 journalistes font partie des 123 employés de Fraternité Matin licenciés pour motif économique.

Boubakar Barry

Encadré

La Direction générale joue gros

Après la décision du ministre du Travail infirmant la décision de l’inspection du Travail d’Adjamé, Fraternité matin joue gros.

Les 4 journalistes concernés par la décision ministérielle sont tous des travailleurs protégés (responsables syndicaux et délégués). Mais il y a tous les autres licenciés parmi lesquels beaucoup l’ont été abusivement.

Les arguments sur lesquels les services du ministère se sont fondés pour prendre leur décision valent pour ces derniers. Nul doute qu’ils vont s’en prévaloir devant le Tribunal du travail qu’ils comptent saisir.

Des jours difficiles en perspective donc pour la direction générale de Fraternité matin. Elle risque de regretter amèrement son opération de licenciement mal ficelée et apparemment injuste.

Le ministre de la Communication, Sidy Touré avait prévenu à une réunion à son cabinet avec les représentants des travailleurs, courant décembre 2018 : ‘’Je ne vais pas interférer dans la gestion de Fraternité matin. Chacun assumera ses responsabilités.’’

S.Koné

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