[Côte d’Ivoire FESCI] LES ANCIENS S’INVITENT AU BANQUET !
Les anciens défenseurs des droits des étudiants, ennemis jurés du parti septuagénaire, deviennent houphouëtistes. Comme des gens qui découvrent une religion chrétienne, ils viendront avec beaucoup d’entrain, de hargne, d’engouement et d’engagement sans faille. Et surtout avec beaucoup de CONVICTION. Eh oui ! Ils doivent rattraper le temps perdu. Du moins, la nourriture perdue.
Comme les Renés et les Traceurs, ils investiront, chaque semaine, villes, villages et hameaux avec leurs nouvelles effigies pour vendre les bienfaits du nouveau parti salvateur. Ils arrivent, certes, avec du retard, mais avec leur jeunesse, avec leurs jeunes jambes d’anciens coureurs, d’anciens sauteurs, au moment où ils luttaient contre Les Koné de l’Intérieur et de la Sécurité de Katiola, ils seront efficaces sur le nouveau terrain. De toute façon, dans la course au banquet, on ne se lasse point.
Surtout qu’ils sont jeunes. Il y en a même qui ont fait palabres avec Blancs. Que peuvent-ils craindre alors ? Rien. De surcroît, des véhicules tout terrains seront mis à leur disposition pour arracher l’ivraie que leur ancien camarade se promène pour semer depuis qu’il ne peut plus s’asseoir pour tabouret retiré.
Eux, ils seront plus efficaces, plus disponibles parce qu’ils n’ont pas de numéro matricule. Donc pas fonctionnaires. Ils ont commencé la lutte, la politique très tôt. Les différentes batailles, très âpres, très ardues et très hardies même ne leur ont pas laissé le temps de se diriger vers la Fonction publique et déposer un dossier. De toute façon, il y avait de l’argent ! Pour quoi aller se fatiguer dans un bureau pour des miettes ?
Aujourd’hui, le nouveau parti les a touchés, les a convaincus. Ils doivent contribuer à asseoir l’houphouëtisme,à le cultiver partout. La moisson est abondante et les ouvriers très peu nombreux . BIENVENUE à vous , chers nouveaux houphouëtistes qui, hier, crachaient sur tout ce qui résonnait Houphouët.
<< L’homme qui a faim n’est pas un homme libre ;celui qui est écrasé par les préoccupations matérielles n’a ni la force ni le temps ni le courage de s’élever au-dessus des contingences immédiates et de se conduire en être pensant. >>FHB.
Tel n’est certainement pas votre cas. Vous avez été guidés par votre conviction, nous en sommes sûrs.
Une contribution de Pascal Kouassi