Abidjan, 05-11-2024 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Révision de la liste électorale, faible taux d’enrôlement, CEI et politiciens se rejettent la balle. Droits de l’homme, la Côte d’Ivoire face au monde à Genève. Élections aux USA, Trump ou Kamala ?

“ Le patron de la CEI explique la faible mobilisation des électeurs par le jeu clair-obscur des hommes et femmes politiques, qui, selon lui, ont passé plus de temps à discréditer à la fois l’institution elle-même et le processus. ’’

Loin des comptes, mais frémissements légers. Un peu plus de cinq cents (500) mille nouveaux majeurs et/ou primo-votants se sont présentés dans les bureaux d’enrôlement. À la CEI, l’on juge le résultat plutôt satisfaisant à quelques jours de la fin de l’opération (10 novembre 2024). L’on est loin des prévisions optimistes avant le lancement de la révision de la liste électorale (4,5 millions).

Le patron de la CEI explique la faible mobilisation des électeurs par le jeu clair-obscur des hommes et femmes politiques, qui, selon lui, ont passé plus de temps à discréditer à la fois l’institution elle-même et le processus. « Ils sont de mauvaise foi. La CEI ne fait rien en dehors des partis politiques, représentés à la CEI », soutient une source à la villa Angoua.

Les partis politiques de l’opposition, notamment, ont mis en cause la crédibilité de la CEI dans sa forme actuelle et demandé un dialogue politique pour la réforme de la structure. Leur dilemme, appeler leurs militants respectifs à s’enrôler sur la liste électorale dans une opération conduite par une commission électorale dont ils dénoncent la compétence.

“ La CEI dans le viseur des organisations de la société civile Sa réforme est ressortie comme un défi dans le rapport des ONG devant le Conseil des droits de l’homme à Genève. Pas que… ’’

En dehors du jeune président du vieux parti, présent sur le terrain, peu de leaders politiques de l’opposition se sont véritablement investis. Si l’on y ajoute le suspense entretenu par ton Camarade concernant son alignement ou non en octobre 2025 et les incertitudes liées au cas du Toucan de Mama, tout le monde fonctionne au ralenti.

Encore cinq (5) jours avant la fin de l’opération de la révision de la liste électorale.

“ Les organisations non gouvernementales ont également pointé dans leurs rapports soumis le 8 avril 2024, l’ordonnance sur la société civile, les arrestations arbitraires, les détentions irrégulières, les déguerpissements dans la ville d’Abidjan, les restrictions de libertés de manifestations et de réunions pacifiques, etc. ’’

La CEI dans le viseur des organisations de la société civile. Sa réforme est ressortie comme un défi dans le rapport des ONG devant le Conseil des droits de l’homme à Genève. Pas que… Les organisations non gouvernementales ont également pointé dans leurs rapports soumis le 8 avril 2024, l’ordonnance sur la société civile, les arrestations arbitraires, les détentions irrégulières, les déguerpissements dans la ville d’Abidjan, les restrictions de libertés de manifestations et de réunions pacifiques, etc.

Ce mardi 5 novembre 2024, à 14 h 30 GMT, l’État de Côte d’Ivoire, par le biais du ministère de la Justice, présentera le rapport détaillé des droits de l’homme dans le pays. Ce rapport sera ensuite examiné pendant trois (3) heures par le Conseil des droits de l’homme. Puis, des recommandations seront faites à l’État ivoirien avec un plan de suivi.

“ Le regard en Suisse, mais aussi aux États-Unis. Élection du 47ᵉ président des USA ce 5 novembre 2024. Une élection indécise jusqu’au bout. ’’

Cet examen de passage entre dans le cadre de l’examen périodique universel, un mécanisme de défense des droits de l’homme de l’ONU. Il vise à améliorer la situation des droits de l’homme sur le terrain et à partager les meilleures pratiques entre les parties prenantes. La Côte d’Ivoire est déjà passée devant le Conseil des droits de l’ONU en 2009, 2014 et 2019.

Le regard en Suisse, mais aussi aux États-Unis. Élection du 47ᵉ président des USA ce 5 novembre 2024. Une élection indécise jusqu’au bout. L’iconoclaste Donald Trump, qui a déjà dirigé la Maison-Blanche de 2016 à 2020, partisan de « l’Amérique d’abord », âme damnée de l’ordre mondial fondé sur les accords de Yalta, face à la candidate démocrate, vice-présidente sortante, Kamala Harris, pompier de service, partisane du multilatéralisme.

Fernand Dédeh

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