Côte d’Ivoire-Exclusif : La résidence du Général Guéi Robert cherche locataire

Général Guéi Robert, chef de l’Etat de 1999 à 2000. (Ph: Dr)

lepointsur.com (Abidjan, le 2-4-2015) Sommes-nous dans un rêve ? Pas du tout, eu égard à l’annonce placardée sur le portail du bâtiment qui a servi de résidence au Général Guéi Robert, chef de l’Etat à l’issue du coup d’Etat militaire de décembre 1999.

Au regard de cette annonce, l’on est bien en droit de se demander les motivations des ayant-droits à mettre en location un pan de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Refusent-ils de se rappeler de vieux souvenirs, d’autant que cette résidence a servi de théâtre à l’assassinat de plusieurs membres de la famille et hommes de ménage de l’ancien chef d’Etat ?

Ou alors, sont-ils devenus indigents au point de vouloir effacer une partie de leur histoire et avec elle, celle de la Côte d’Ivoire ? La première interrogation semble plus plausible. En effet, tant que ce vestige demeurera en l’état, il sera toujours pour les ayant-droits du Général Guéi, l’occasion de revivre l’horreur qui y a eu lieu dans la triste journée du 19 septembre 2002.

Le bâtiment qui lui servait de résidence est mis en location par une agence immobilière. (Ph: Dr)

Pour autant, ont-ils une idée du rôle joué par leur père dans l’histoire récente de la Côte d’Ivoire ? Pour avoir été chef de l’Etat, l’héritage du Général Guéi Robert ne doit pas exclusivement appartenir à ses ayant-droits. Bien au contraire, l’Etat de Côte d’Ivoire a le devoir de conserver intact les vestiges de l’ancien homme d’Etat qu’il a été. Au nombre de ceux-ci, figure en très bonne place cette résidence qui renferme tout un symbole.

En plus de veiller sur son héritage politique, à travers l’Udp-Ci (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire), formation politique qu’il a créée, Albert Mabri Toikeusse, le président ainsi que tous les militants ont aussi le devoir de veiller au respect de la dignité de leur ancien leader. Il leur appartient donc de s’opposer hermétiquement à cette volonté d’effacer les traces du Général Guéi Robert.

Idrissa Konaté