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[Côte d’Ivoire Entretien] ‘’Nous sommes sûrs que le financement de la santé sera disponible (…)’’, selon Dr Albert Flindé (conseiller spécial du Premier ministre)


En marge de la semaine de la santé (du 15 au 18 avril 2019, au Sofitel Hôtel ivoire d’Abidjan), nous nous sommes entretenus avec le président du Comité d’organisation du dialogue national sur le financement de la santé en Côte d’Ivoire, le conseiller spécial, Dr Albert Flindé, par ailleurs, représentant du Premier ministre, ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, Amadou Gon Coulibaly.

Monsieur le Ministre, les réponses appropriées et durables au besoin de la santé des populations sont un vœu du président, Alassane Ouattara. Pensez-vous qu’au sortir d’ici le peuple ivoirien peut aspirer dans les années à venir à des soins de qualité, de spécialité et de proximité? 

Je dois d’abord vous dire merci pour cet entretien, ensuite préciser que le dialogue national sur le financement de la santé est une initiative d’une organisation qu’on appelle le GFF, qui est un mécanisme mondial de financement à travers lequel l’on recherche les moyens pour pouvoir conseiller les pays à modifier leur manière de financer la santé. C’est un processus auquel on adhère par pays.

À la fin de l’année 2018, on comptait 26 pays qui avaient adhéré à cette initiative. La Côte d’Ivoire y a adhéré en 2017. Je représente le point focal de l’État à la primature, désigné par le Premier ministre. Il y a aussi un autre agent qui est le point focal au ministère de la Santé.

Ainsi, dans la démarche de ce processus, on doit élaborer un document qu’on a fait sous ma responsabilité technique, avec les gens des ministères des Finances, du Budget et du Plan social. Ensemble nous avons réalisé ‘’le dossier d’Investissement de la santé 2020-2024’’, qui devait faire l’objet d’un dialogue qui nous réunit ici.

Ce dialogue a enregistré la participation effective de toutes les entités qui ont intérêt à ce que le financement de la santé pour l’amélioration de ce secteur soit une réalité en Côte d’Ivoire.

‘’Je dirai oui, après ce dialogue national sur le financement de la santé, nous sommes sûrs que le financement de la santé sera  disponible de plus en plus de la part de l’État, de la part des partenaires, de la part du secteur privé pour améliorer l’état de santé par une allocation des ressources qui doit être efficace et efficiente.’’

Parmi ces entités, il y a l’État lui-même avec ses démembrements, le secteur privé avec ses décompositions (non sanitaires ou sanitaires), la société civile et les partenaires techniques et financiers. Elles ont dialogué pendant quatre jours, et elles ont exposé devant l’autorité suprême qu’est le président de la République qui, pour des raisons que nous connaissons tous, s’est absenté (Ndlr : aux obsèques de sa belle-fille en France à Sainte-Alvère en Périgord noir), mais qui s’est fait représenter par son vice-président pour présider la cérémonie.

Donc tout ça, c’est pour accroître le financement de la santé afin d’améliorer l’état de santé de notre population.

Pour revenir à la question, je dirai oui, après ce dialogue national sur le financement de la santé, nous sommes sûrs que le financement de la santé sera  disponible de plus en plus de la part de l’État, de la part des partenaires, de la part du secteur privé pour améliorer l’état de santé par une allocation des ressources qui doit être efficace et efficiente. Donc c’est de ça qu’il était question ici durant ces quatre jours.

Plus d’un an après l’ouverture du CHU d’Angré, les services d’hospitalisation et d’accouchement ne sont pas encore fonctionnels, même si l’hôpital est doté de matériel de dernière génération. Quelle explication ?

Je dirai que c’est une question un peu plus technique. Cependant, ce que je peux dire à ce sujet, que la Côte d’Ivoire a parcouru du chemin en matière d’équipement des centres de santé et une formation sanitaire de haut niveau.

Le CHU d’Angré a été réhabilité, équipé et c’est en train d’être utilisé. Tous les services ne sont pas encore ouverts, mais les explications les plus pertinentes doivent être données par le ministère de la Santé.

Monsieur le représentant du Premier ministre, l’espoir est-il permis dans l’ensemble et jusqu’à quand ?

Je viens de vous expliquer que le gouvernement attache du prix à la santé ainsi que les partenaires dont j’ai parlé tout à l’heure ; ces partenaires qui nous aident à financer la santé en Côte d’Ivoire ne manquent pas d’initiative et sont prêts à s’aligner.

Il nous faut définir des stratégies et des priorités au niveau du pays et ensuite demander à tous ceux qui viennent nous aider d’intervenir par rapport aux priorités que le gouvernement a identifiées.

Vous savez que le gouvernement a élaboré, en 2012 et 2016, deux plans dénommés plan national de développement (PND) qui identifient les priorités par secteur. Pour le secteur de la santé, on a élaboré… sanitaire.

Tous ces documents existent, mais le plus souvent, les difficultés résident dans leur exécution et dans la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée.

‘’Le gouvernement attache du prix à la santé ainsi que les partenaires dont j’ai parlé tout à l’heure ; ces partenaires qui nous aident à financer la santé en Côte d’Ivoire ne manquent pas d’initiative et sont prêts à s’aligner.’’

Tout cela est en train d’être adressé dans le cadre du dossier d’investissement et le Premier ministre a mis en place à travers un document qu’il a signé une plateforme qui discutera et réfléchira sur le sujet afin de faire le point tous les six mois au cours des conseils des ministres.

Donc, oui, l’espoir, me semble-t-il est permis, parce que la manière de s’adresser au problème de la santé est une manière globale et holistique.

Entretien réalisé par Georges Kouamé

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