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[Côte d’Ivoire Elections municipales] Hamed Bakayo, un exemple de réussite pour Abobo et sa la jeunesse


-Voici le vrai visage de votre candidat

À peine proposé par son parti politique, le Rassemblement des républicains (RDR) comme candidat aux élections municipales d’octobre 2018, dans la commune d’Abobo, que des voix s’élèvent. Et pourtant, Hamed Bakayoko ou ‘’le Golden boy’’, ou encore ‘’Hambak’’ n’est pas un enfant des quartiers huppés. Très jeune, il a forgé son destin à Adjamé, dans un quartier enlevé, enflammé, brouillant et populaire.

Hambak est donc, un enfant d’un quartier populaire d’Abidjan. Sa réussite professionnelle et politique, prend source de l’école de la vie acquise sur le tas où chacun est maître lui-même et de son destin dans la rue.

Il est un exemple à copier pour la jeunesse ivoirienne : rien ne s’obtient sur un plateau en or. Seul par le travail et l’envie de devenir Grand, toujours Grand. Il doit servir d’exemple à des générations qui d’ailleurs voue, une grande admiration pour lui sans mieux le connaître. Dès l’école élémentaire à Adjamé, il n’a cessé de diriger des journaux et publications scolaires.

À l’âge de 25 ans, en tant qu’étudiant, il crée le journal Le Patriote en 1990 et en est le directeur de la publication. Très vite, le journal prend de l’ascendance dans le flot des organes nés à la faveur du printemps de la presse. Trois ans plus tard, à l’âge de 28 ans, il prend les commandes de la première radio privée commerciale de Côte d’Ivoire, Radio Nostalgie CI, puis, en 2000 il devient le PDG de Nostalgie Afrique. En 2001, Le Golden By est élu président du Conseil national des patrons de presse de Côte d’Ivoire.

Il entre à la politique par le militantisme estudiantin. Dans ce milieu qui lui ouvrira grandement les portes d’un avenir prometteur, il occupe de nombreuses responsabilités à la tête de différentes associations d’étudiants comme l’Amicale des élèves et étudiants ivoiriens au Burkina Faso (1986) ou la Jeunesse estudiantine et scolaire du PDCI (1990) qu’il préside.

En 1994, son journal, Le Patriote est suspendu pendant cinq ans par les autorités et Hamed Bakayoko séjourne en prison pendant plusieurs mois pour ‘’outrage au Président de la République’’. La suspension du journal durera cinq ans.

Décidé à compter dans le débat et le combat politique, Hamed Bakayoko relance Le Patriote en 1999, d’abord en hebdomadaire puis suivront des parutions quotidiennes jusqu’à ce jour afin de porter les idées du RDR, parti auquel son destin sera lié à jamais.

La force d’un destin.En 2003, il entre dans le gouvernement d’union nationale à la faveur des accords de Marcoussis, en tant que ministre des Télécommunications et des NTIC et donne des lettres de noblesse à ce ministère sous la présidence de Laurent Gbagbo. Il occupera cette fonction pendant sept ans, jusqu’en 2010, lorsque le président Gbagbo dissout le gouvernement.

En 2011, Hamed Bakayoko tient une place éminente dans le dispositif de son mentor, Alassane Ouattara durant la campagne présidentielle. Il a la confiance du futur président et porte aux quatre coins de la Côte d’Ivoire, son énergie et une capacité rare à galvaniser militants et électeurs.

Durant les évènements sanglants qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire pendant la crise post-électorale, il reste aux côtés du président élu à l’hôtel du Golf.

Grâce à sa loyauté au couple Ouattara dont il est toujours resté proche, Hambak est nommé ministre d’État, ministre de l’Intérieur de la République de Côte d’Ivoire le 1erJuin 2011.

Il reste à ce poste pendant six ans, durant lesquels il réforme en profondeur l’institution policière. Sous son mandat, la criminalité baisse à un niveau comparable à celui des grandes capitales occidentales. Après une série de mutineries au sein des forces armées ivoiriennes au début de l’année 2017, Hamed Bakayoko.

Une chance pour les Abobolais. En juillet 2017, il est nommé ministre d’État, ministre de la Défense avec pour mission, la réforme des armées. L’objectif de cette réforme est de faire de l’armée ivoirienne, fruit de la fusion des Forces nouvelles (FN) avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), une armée unie, solidaire et républicaine au service de la Nation Ivoirienne.

Le Golden Boy n’est pas un enfant des quartiers huppés. Même s’il est aujourd’hui dans un quartier huppé. Il a su forger son destin dans des conditions les plus durs, voire difficiles au point de se retrouver entre les quatre murs d’une Maison d’arrêt et correction (MAC) pour ses idées politiques.

La commune d’Abobo dont l’évocation du nom rime avec banditisme, drogue, vol à main armée, agression physique et prolifération d’enfants en conflit avec la loi, vient d’avoir une chance. La candidature d’un des leurs qui vit mieux leurs problèmes quotidiens qu’eux-mêmes.

Pour avoir fait ses premiers pas dans un quartier populaire (Adjamé), réputé en son temps pour son grand banditisme, par la prolifération de la drogue et pour avoir occupé le poste de ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, il a une grande maîtrise des points lugubres et sombres de cette commune.

Avoir la joie de vivre en faisant son commerce (petit ou grand), se promener en toute sécurité, se respecter les l’un les autres et donner fière allure à la commune représenteront pour Hamed Bakayoko, l’affranchissement d’une lettre à la poste.

Kpan Charles

 

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