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[Côte d’Ivoire/ Election au Burida] Des artistes disent non


Abidjan, 22-08-2019 (lepointsur.com) Les artistes Pat Sako, Bilé Didier, Dan Log… ont dit non à la tenue des élections devant constituer l’Assemblée générale du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Ils ont marqué leur mécontentement hier mercredi 21 août 2019 devant la Caistab, au Plateau.

« Je demande aux artistes de manière disciplinée de ne pas voter. Parce qu’on a dépensé 53 millions de nos francs pour commanditer un audit dont nous n’avons pas les résultats jusqu’à présent. Pourtant, nous avons l’écho que des responsables bouffent l’argent au Burida. Et, ils sont juges et partie », a déploré Pat Sako, président de la Fédération nationale des artistes Zouglou de Côte d’Ivoire et membre du “Collectif légalité et transparence”. Le zouglouphile a, par ailleurs, souhaité, que le préalable soit réglé, avant de penser aux élections.

« Il y a un préalable que nous demandons. D’abord l’audit. Il faut nous montrer ce qui s’est passé et nous dire où se trouve notre argent. Ensuite, on pourra parler d’autres choses », martèle-il.Comme le lead-vocal d’Espoir 2000, Bilé Didier est aussi amer. Il a qualifié les élections d’hier de « braquage électoral.» « Nous avons demandé au président du Conseil d’administration de reporter ces élections. Parce que nous n’avons pas procédé aux toilettages des textes, ni rendu public l’audit sur la gestion du Burida. Ceux-là mêmes qui réclamaient les résultats de l’audit sont aujourd’hui ceux qui s’empressent d’aller voter. Pourquoi le Pca qui a reçu le rapport de l’audit depuis 3 semaines ne s’est-il pas empressé de le dévoiler ? Que cache ce rapport d’audit ? », questionne l’ancien membre des “Parents du campus”.

Pour Dan log ‘’les choses sont claires’’. Sans rapport de l’audit, pas d’élection. « Qu’ils y aillent, mais nous, nous n’allons pas cautionner cette forfaiture. », a-t-elle prévenue.S’exprimant sur cette position des artistes, le directeur général par intérim du Burida Serge Akpatou, se dit désolé par l’attitude des contestataires. Toutefois, il avertit que « ces élections n’étant subordonnées à aucun quorum à atteindre, les résultats seront totalement validés et valables ».

Le feu couve à nouveau au Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Et la crise est loin d’être terminée.

Boubakar Barry

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