[Côte d’Ivoire éducation] ‘’Les gilets kakis’’ affrontent les forces de l’ordre (vidéo)
Les élèves du collège moderne de Cocody ont manifesté brouillement, le mardi 19 mars 2019, à Abidjan, en affrontant les forces de l’ordre pour réclamer le retour des enseignants entrés en grève depuis plus de 2 mois.
Vêtus dans leur kaki, les élèves manifestants sont descendus par milliers dans les rues de la commune huppée d’Abidjan, cocody et un peu partout dans le district d’Abidjan, ainsi que quelques villes de l’intérieur, ce jour pour exiger la reprise effective des cours dans les établissements scolaires du pays.
Cette marche a tourné à l’affrontement entre forces de l’ordre et « les gilets kaki », qui répondaient à un appel à la manifestation de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Conséquence : 41 élèves ont été arrêtés à travers le pays, Fakobly, Cocody, Abengourou, Man, Yopougon, Guiglo San-Pedro, Yamoussoukro et 7 étudiants, selon des sources estudiantines soit un total de 48 manifestants, ainsi que plusieurs blessés déplorés.
Le Copeeci accuse, la Fesci appelle au calme. Face aux violentes manifestations des élèves observées, le Collectif des parents d’élèves et d’étudiants de Cote d’Ivoire (Copeeci) qui suit, à l’instar de la nation entière, avec beaucoup d’intérêt la grève générale lancée par l’ensemble des syndicats de l’enseignement primaires et secondaires du pays, s’est indigné de la tournure, qu’ont pris les évènements, et accuse le gouvernement de ne rien faire pour apaiser la situation. «Face à cette situation, le gouvernement ivoirien, en dépit de la l’acte légitime posé par les enseignants, refuse de trouver des solutions adéquates par voie de dialogue ; et opte pour la force en les emprisonnant, bloquant ou gelant leurs salaires et comptes bancaires. Pis, certains de nos enfants sont emprisonnés pour avoir demandé la reprise des cours. Aussi, l’entêtement du gouvernement de vouloir plier les enseignants l’a conduit à annoncer le recrutement de nouveaux enseignants pour relayer les enseignants grévistes. Au vu de cela, nous parents d’élèves de toutes les couches sociales ivoiriennes réunis au sein du Copeeci : Condamnons toute velléité de bras de fer du gouvernement visant à empirer la situation ; dénonçons toute forme de violence constatée ces dernières semaines dans le milieu scolaire», rapporte une note d’information du Copeeci, dont lepointsur.com a reçu copie.
La Fesci appelle au calme et à la reprise. «Après, plusieurs rencontres avec les autorités, l’assurance a été donnée par ceux-ci de trouver une issue favorable dans les 48 heures, à compter de ce jour. Camarades élèves, camarades étudiants, au regard de ce qui précède, la Fesci vous exhorte au calme pour donner place à cette énième négociation décisive entre nos enseignants et le gouvernement avec à sa tête le Premier ministre, chef du gouvernement, Amadou Gon Coulibaly. Nous tenons à saluer la mobilisation dont vous avez fait montre depuis lundi 18 Mars 2019 et vous demandons de rester à l’écoute du bureau exécutif national», lance le secrétaire général de la Fesci, Assi Assi Fulgence.
Georges Kouamé