Economie

[Côte d’Ivoire/Économie] L’OIC et les réalités en zone hors portuaire


Man, 18-01-2020 (lepointsur.com) L’Office ivoirien des chargeurs (OIC) est une structure du ministère des Transports. Il mène plusieurs activités, dont la majeure partie est effectuée en zone portuaire. Cependant, l’intérieur du pays qui ne dispose pas de port (sauf San-Pedro) est aussi servi en antennes de cette entreprise d’Etat.

A Man, la représentation de la société qui a pour mission d’accompagner les transporteurs de marchandises dans leur travail, est dirigée par Ange Michelle Yao. La cheffe d’antenne de la capitale du Tonkpi, rappelle les obligations qui reviennent à l’OIC.

« Nous assistons les transporteurs dans leurs activités. Nous facilitons le transport des marchandises, qui doivent être accompagnées du Document Unique de Transport(DUT) et du Macaron, que les transporteurs, sont tenus de se munir auprès de nos services. Ces deux documents permettent aux transporteurs de marchandises de partir d’un point de départ â leurs destinations », informe Mme Yao, au cours d’une de nos rencontres.

Elle nous a également détaillé le champ d’évolution de ces deux pièces administratives très importantes et leurs coûts. « Le DUT qui a valeur d’une lettre de voiture et qui intervient uniquement en territoire ivoirien, coûte 2500 frs CFA par voyage et par jour. Le Macaron qui est un autocollant que doit afficher tout véhicule de transport de marchandises, dont les compétences vont au – de – là de notre pays, est à 5000 des CFA sur le territoire ivoirien et 10 000 frs CFA hors de la Côte d’Ivoire ».

La première responsable de l’OIC dans le Tonkpi se félicite, par ailleurs, de la bonne santé de son antenne depuis sa réouverture et souligne les difficultés qu’elle rencontre dans l’exercice de sa mission. « Nous sommes présent à Man depuis 2017 et l’OIC se porte bien. Nous sommes en nombre insuffisant et nos agents dans les corridors de Guianlé (route Man – Abidjan) et Yebegouin–Bantegouin (Axe Man – Biankouman), sont aidés dans leurs tâches par les forces de l’ordre », a-t-elle souligné.

Et de préciser : « Toutefois, nous éprouvons quelques difficultés avec des transporteurs récalcitrants qui nous rendent parfois la vie difficile en voulant nous contourner. La faiblesse de notre effectif, ne nous permet pas de couvrir tous les corridors et le trafic nocturne nous échappe, car n’ayant pas de matériels de protection contre le grand banditisme et surtout les coupeurs de routes. Des transporteurs ne voulant obtempérer déploient la grande vitesse, contre laquelle nous ne pouvons pas grand-chose. Ils nous exposent à des accidents mortels dans leurs fuites à grande vitesse.

C’est le lieu pour nous d’interpeller notre tutelle et le gouvernement, afin que de grands moyens de protection, et humains nous soient réunis, afin de nous rendre efficaces sur le terrain ».

Simplice Tiagbeu, correspondant régional

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