Actualite, Point Sur

[Côte d’Ivoire/Deuil national] Hamed Bakoyoko repose à jamais à Séguéla, la terre de ses ancêtres


Abidjan, le 19-03-2021 (lepointsur.com)  Hamed Bakayoko ou HamBak ne reviendra plus ! Il vient d’être enterré dans la stricte intimité familiale à Séguéla dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire, vendredi 19 mars 2021.

Foule, foule, oui, il y a eu foule. Lamentations, cris, pleurs. L’atmosphère à Séguéla était lourde. Le soleil accablant n’a rien altéré au désir des filles et fils de Côte d’Ivoire et ceux de la région du Worodougou, qui ont fait nombreux le déplacement à Séguéla pour un dernier adieu à leur idole, leur frère, leur ami : Hamed Bakayoko ou le Golden Boy.

Déjà, aux environs de 9h à la cérémonie de présentation des condoléances à la famille éplorée, le stade Losseni Soumahoro présentait un triste visage. Ils ont vu, ils ont cru. Hamed Bakayoko est rentrée dans la veille, le cercueil sur un Command Car de l’armée. Pas de mains en l’air pour saluer le peuple. Seul, couché dans le cercueil blanc drapé des couleurs orange-blanc-vert.

La ville de Séguéla, la terre de ses ancêtres, accueillait raide, sans voix, ni geste, l’enfant qu’ils avaient béni et qui, en retour le leur rendait.

Les gorges asséchées, les yeux larmoyants, les regards perdus. La douleur rongeait encore et encore à la prière mortuaire officiée par l’imam central de la grande mosquée de Séguéla à la dite mosquée de la ville. La tristesse se lisait sur tous les visages. Les bouches se déformaient. Les yeux se remplissaient de larmes que personne ne pouvait retenir.

Le président de la République était là, l’épouse du défunt et ses enfants aussi à l’heure de la difficile et douloureuse séparation. Encore le Command Car pour le voyage sans retour.

Le véhicule militaire est happé par la foule. Elle veut toucher le cercueil, au moins pour la dernière fois, mais l’heure a sonné et les secondes sont comptées.

Loin des pleurs, des visages tristes, des mains qui implorent le seigneur. Il n’entendra plus, ne parlera plus. HamBak restera dans nos cœurs, mais ne reviendra plus.

Hamed Bakayako dort, désormais à Séguéla à jamais.

Bienvenue R. Kwado

Commentaires

commentaires