Côte d’Ivoire : le détournement de fonds des cabinets prestataires de service de l’ex-ADDR ,par Christian Ago se précise


Abidjan 08-01-2017 (lepointsur.com) Le Coordonnateur de la cellule de coordination, du suivi et de la réinsertion (Ccsr), est en train de révéler  maladroitement les preuves du détournement des fonds des cabinets prestataires de service de l’ex-Addr.

« Le ‘‘crime’’ que j’ai commis, est d’avoir empêché que les responsables de ces cabinets, dont certains ont été créés pour cette cause, m’empochent l’argent de prestations non exécutées. En déclarant des effectifs fictifs de bénéficiaires suivis dans le cadre du DDR, certaines structures empochaient l’argent sans avoir fait la prestation. Le contrôle pour le dernier paiement a mis un coup d’arrêt à ces agissements d’où une perte sèche de près de 200 millions de FCFA », a-t-il signifié.

Nos différentes investigations ont permis de découvrir des incohérences dans sa démarche. Ce, à travers certains faits.

Les faits

En effet, depuis mars 2015, Christian AGO a affirmé devant les responsables des cabinets prestataires de service dans le cadre de l’Addr, que l’Etat de Côte d’Ivoire a mis à sa disposition la totalité des ressources pour les payer; sans toutefois manquer de préciser que ce règlement sera soumis à un audit. Les deux parties se sont donc accordées sur le mode de cette évaluation. Le principe d’une évaluation interne a donc  été arrêté et effectué dans la période d’avril-mai 2016.

Au terme de l’audit, les  structures d’encadrement (Cabinets) ont approuvé et validé les résultats de l’évaluation qui leur ont été soumis par  le coordonnateur de la CCSR.

Au final,  le montant global initial  qui était estimé à 727 059 500 FCFA est passé à 543.770.075 FCFA. Ce travail dont les résultats ont été communiqués par ses soins à l’inspection générale d’Etat, a été approuvé par l’inspecteur Guiro, en charge du dossier.

Ce dernier a approuvé l’évaluation faite par le coordonnateur et ordonné le paiement des cabinets. Malheureusement, jusqu’à ce jour, c’est le statu quo. Les structures bénéficiaires attendent depuis bientôt 21 mois, leur paye en vain. L’appel de fonds au trésor public avancé comme élément de justification par Christian Ago n’est-elle  pas la preuve du détournement du fonds  de ces cabinets?

Des zones d’ombres  à élucider

De nombreuses zones d’ombres taraudent l’esprit de biens de  personnes. Notamment le double financement de plus de 1300 ex-combattants auprès de la Caisse nationale de compte d’épargne (Cnce) par M. Christian Ago, par l’octroi de 1,6 millions de FCFA à chaque bénéficiaire, alors que l’Addr a prévu 800 mille FCFA aux bénéficiaires de ce programme.

Comment  Christian Ago peut-il  justifier le contrat de prestation gré-à-gré portant sur la somme de plus de 3 Milliards FCFA défiant toutes les règles de procédures de passation de marché public qu’il a octroyé à une structure de la place? A-t-il bénéficié d’une dérogation du ministère de l’Economie et des finances ?

Quelle explication  peut-il donner au financement de plusieurs milliers d’ex-combattants qui ont bénéficié entre 3 à 4 millions FCFA  alors que selon les critères de l’Addr, chaque individu devrait recevoir une enveloppe de 800 mille FCFA comme  prise en charge?

Comment explique-t-il enfin, la mesure discriminatoire qu’il a entreprise pour payer ses proches en août 2016 alors qu’il avait annoncé un audit avant tout règlement ?

Nous y reviendrons.

Opportune Bath

 

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