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[Côte d’Ivoire Déchets toxiques] Ce que les victimes attendent du délibéré civil du 28 mars 2019


Avant le délibéré civil du 28 mars 2019, dans l’affaire du détournement de l’indemnisation des membres du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-CI), le président Charles Koffi Hanon était, pour énième fois,  face à la presse, le dimanche 24 mars 2019 à Abidjan, pour interpeller le président de la République sur les pressions que subit le Tribunal d’Abidjan dans cette affaire.

Le président du Renadvidet-CI, Charles Koffi Hanon, a rappelé que le Président avait promis ‘’un véritable État de droit’’ ou gouvernants et gouvernés seraient assujettis à la règle de droit dès son accession au pouvoir. Dans leur cas, son slogan de campagne était ceci : ‘’Ne donne pas ta voix aux déchets toxiques’’.

Malheureusement, pour M. Koffi Hanon, c’est l’effet contraire. « Contre toute attente, sous son règne, nous assistons à un véritable État de police ou règne la loi du plus fort », rappelle-t-il.

Pour lui,  Gohourou Claude et Koné Cheick Oumar, condamnés par arrêt de la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau depuis le 27 juillet 2016, à 20 ans de prison  pour ‘’abus de confiance’’ portant sur 4,658 milliards Fcfa destinés à l’indemnisation de 6.624 victime, membres du Renadvidet-CI, ne devaient pas être en liberté au regard de la loi. « Sinon comment comprendre que pour une prétendue dénonciation calomnieuse à l’encontre de M. Ahoussou Kouadio Jeannot, l’un des parrains  de Gohourou Claude  et Koné Cheick Oumar,  au moment des faits, Premier ministre et ministre de la Justice, je sois jeté en prison pour écoper une peine de 6 mois d’emprisonnement ferme, de juin 2012 à décembre de cette même année, et à 5 ans d’interdiction de paraitre sur le territoire national, exception faite de mon lieu de naissance alors que dans cette même affaire, ceux qui sont condamnés à 20 ans se la coule douce », s’indigne le conférencier.

Charles Koffi Hanon estime que les magistrats du Tribunal qui ont déjà montré leur droiture dans ce dossier sont exposés au chantage politique et financier ‘’dignes des temps moyenâgeux’’. « Chantages suivis de menaces d’affectations et de pertes de postes (…)», révèle-t-il.

Par conséquent, menace-t-il « si le délibéré du 28 mars prochain n’est pas vidé ou s’il est vidé et biaisé, conformément à la volonté de l’entourage politique du président de la République dont Adama Bictogo, Koné Cheick Oumar, et des banquiers dont Afriland First Bank, La Sgbci… qui exerceraient de fortes pressions sur le président du Tribunal en vue de biaiser la décision à intervenir, nous descendrons dans les rues

Le président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire attend beaucoup du verdict du délibéré civil du 28 mars 2019, dans l’affaire du détournement de leur indemnisation ‘’en vue du triomphe de la justice sur l’injustice’’.

Kpan Charles

 

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