Actualite, Point Sur

[Côte d’Ivoire/Décès d’une femme enceinte à Yaou] Le présumé coupable connu


Abidjan, 5-6-2019 (lepointsur.com) Une semaine après le décès d’une femme enceinte à Yaou, pour défaut d’évacuation au regard des complications de sa grossesse, le ministère ivoirien de la Santé et de l’Hygiène publique a dévoilé l’identité du  présumé coupable, dans la presse et annonce des sanctions.

La parturiente Akichi Carine, décédée mercredi à Grand-Bassam, a alimenté la polémique sur les réseaux sociaux. Suite à la publication de plusieurs confrères, l’on est mieux situé sur le présumé coupable (même si le ministère de la Santé ne le dit pas ouvertement).

En effet, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique qui s’est rendue dimanche dernier à Yaou pour s’enquérir des faits et suite à des entretiens, a indiqué avoir «découvert que la défunte parturiente a été consultée deux jours avant son décès. (Or), au regard des complications de sa grossesse, la major du centre de santé rural de Yaou, l’infirmière diplômée d’Etat K.T aurait dû autoriser une évacuation d’urgence à l’hôpital général de Grand-Bassam ce 27 mai».

Une manière pour le ministère d’indexé l’infirmière, qui n’a pas donné l’autorisation d’évacuation de la défunte et qui, par la même occasion, se serait mis en situation de supposé coupable de ce drame. Ainsi, «des mesures sont annoncées pour les prochains jours et des sanctions vont tomber», a annoncé l’équipe dirigeante du ministère de la Santé et de l’hygiène publique. Et ce, aux fins de situer les responsabilités de ce décès qui a enflammé les réseaux sociaux.

Par ailleurs, la délégation conduite par le directeur de Cabinet du ministère Joseph Acka, a «présenté ses condoléances à la famille de la parturiente Akichi Carine décédée mercredi à Grand-Bassam et recueilli les témoignages de toutes les personnes (corps médical) et parents qui ont été en contact avec la défunte».

Aussi, selon l’information diffusée sur la page Facebook de «Police secours», indiquant que la femme enceinte est «décédée le mercredi dernier et a perdu son enfant à l’accouchement parce qu’elle n’a pu être évacuée à temps sur Grand-Bassam», car «l’ambulance de Yaou n’a pu être utilisée parce que n’ayant pas encore été inaugurée», la délégation ministérielle citant le directeur régional de la santé du Sud-Comoé, Dr Okamou Akui, affirme que «l’ambulance a été bien inaugurée le 8 septembre 2018 en présence du Pr Kadjo Auguste des maladies infectieuses».

Cette information a été également «confirmée par la royauté de Yaou», rapporte la note, qui ajoute qu’ «au cours d’un entretien en cette même journée dominicale avec la délégation ministérielle, le roi de Yaou, Nana N’guessan Limbé 2 a déploré le traitement erroné de ce drame sur les réseaux sociaux».

En outre, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique «s’inscrit en faux» pour «les informations diffusées sur les réseaux sociaux indiquant que l’événement malheureux a eu lieu parce que l’ambulance de Yaou n’a pas été inaugurée».

Georges Kouamé

Commentaires

commentaires