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[Côte d’Ivoire/Crise à l’UGTCI] Solidarité et d’autres syndicats exigent la tenue du 8è congrès ordinaire de l’union


Abidjan, 16-12-2019 (lepointsur.com) Situation inédite que celle vécue depuis 7 ans par la ‘’Solidarité’’ et d’autres syndicats affiliés à la centrale Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), qui a engendré une crise profonde au sein de cette plateforme syndicale. C’est pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale des problèmes qui minent l’Union, et par conséquence exiger que soit tenu le congrès ordinaire, le huitième du genre, qu’une conférence de presse conjointe a été animée ce lundi 16 décembre 2019, par le groupe Solidarité conduite par Coulibaly Mariatou et l’équipe Union de Salimata Doumbia.

Selon celle que son équipe appelle affectueusement “générale’’ Coulibaly Mariatou, la centrale syndicale UGTCI traverse une crise sans précédent depuis l’organisation controversée du congrès extraordinaire du 11 septembre 2012, et de l’élection contestée de M. Joseph Léon Ebagnerin au poste de secrétaire général. En effet, en dépit du fait que son élection soit contestée aux congrès de 2012 et 2017, Ebagnerin et son équipe se sont accrochés à la tête de l’Union, contre le désaveu de la justice ivoirienne et des syndicats de bases affiliés à la centrale. D’où la situation de crise d’illégitimité et d’illégalité fonctionnelle qui secoue l’UGTCI.

Pour la conférencière, si la crise de 2012 persiste malgré les recours juridiques et politiques, cela est principalement dû au manque d’un véritable dialogue social au sein de l’Union, et relève l’incapacité du Comité national de dialogue social (CNSD).

«Ainsi, tous les signaux de crise demeurent allumés, notamment une crise institutionnelle liée à la violation profonde et chronique  des textes de la Centrale, par le camarade Ebagnerin et sa tendance», a-t-elle décrié. La première responsable de l’équipe Solidarité s’insurge contre la situation d’illégalité des dirigeants de la faitière syndicale, qui occupent frauduleusement les locaux les de la bourse, usurpant titres et droits de l’UGTCI.

Par ailleurs, ces syndicats par la voix de Coulibaly Mariatou, dénoncent la gestion financière opaque et chaotique de l’union. A en croire la ‘’générale’’ «L’argent du contribuable qui s’élève à 200 millions FCFA chaque année, que l’Etat met à disposition de l’UGTCI, pour le compte des travailleurs est dilapidé et détourné», a-t-elle déploré. Et d’ajouter, «cette situation doit susciter un audit».

Par l’occupation continue et illégale de l’UGTCI par la tendance Ebagnerin, et la démission effective du CNDS dans cette crise, l’équipe Solidarité relève avec véhémence l’incapacité du ministère de tutelle à régler par le dialogue social, la crise de l’UGTCI, et appelle les autres syndicats affiliés à cette centrale, à prendre leur responsabilité pour sauver l’UGTCI. Cependant, l’équipe Solidarité préconise que cela soit fait dans un cadre purement syndical, pour traiter durablement la crise interne de la centrale.

«Cela passe par l’application intégrale de nos textes, qui doit aboutir à l’organisation sans délai d’un nouveau congrès, le huitième, qui conduira à l’élection régulière d’un nouveau secrétaire général pour l’UGTCI», a-t-elle indiqué.

Pour ce faire, la générale Coulibaly Mariatou appelle les syndicats de base qui ont la même vision, à un rassemblement le mercredi 18 décembre prochain, à la bourse du travail de la commune de Treichville, pour dire non à la prise en otage de leur faitière par un groupuscule  de syndicalistes égarés.

«2020, c’est l’année du changement à l’UGTCI avec l’entrée triomphale de l’équipe Solidarité», a-t-elle annoncé.

Yannick KOBO

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