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[Côte d’Ivoire CNS] Les Comités départementaux de Sécurité et les Cellules civilo-militaires lancent un sos


Duékoué, le 11-3-23 (lepointsur.com) Les Comités départementaux de sécurité (CDS) et les Cellules civilo-militaires (CCM) du Conseil national de sécurité (CNS) en Côte d’Ivoire sont dans une situation de précarité, et se meurent.

Les Comités départementaux de sécurité (CDS) et les Cellules civilo-militaires (CCM) du Conseil national de sécurité (CNS) en Côte d’Ivoire sont dans une situation précaire, voire en voie d’extinction.

Ces organes ont été mis en place en septembre 2019 par le Président de la République, Alassane Ouattara, dans le but de lutter contre l’insécurité grandissante en Afrique subsaharienne, marquée par le terrorisme et la porosité des frontières.

Le Président de la CCM d’Agboville par ailleurs, président national des CCM plaide vivement pour l’implication effective des membres du corps préfectoral et des responsables des collectivités territoriales dans les activités des CCM

Le financement d’un million FCFA, inadéquat, le piètre équipement et l’absence totale de couverture sociale conduisent à la démotivation et au surendettement des animateurs des CDS et CCM.

Par ailleurs, les actions de ce Conseil sont prolongées sur le terrain par la création en septembre 2019, des Comités départementaux de sécurité (CDS) et Cellules civilo-militaires par arrêté du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, arrêté N°0001MATED/CAB du 17 septembre 2019 qui définit aussi leur composition, attribution et fonctionnement.

Quelques résultats probants

Depuis leur création, ces organes ont réussi à poser des actions salutaires et sécuritaires qui ont concouru au maintien permanent d’un climat de paix et de cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Ils ont notamment réduit de manière significative l’indice sécuritaire sur toute l’étendue du territoire ivoirien, réduit les conflits inter-communautaires et les violences en milieu scolaire, et ont facilité la parfaite collaboration entre les FDS et les populations civiles dans l’arrestation de présumés terroristes dans le district autonome des Montagnes, précisément dans le département de Biankouma, après leur transit de la Guinée Conakry par la zone forestière et frontalière de Sipilou.

En Côte d’Ivoire, les Comités Départementaux de Sécurité (CDS) et les Cellules Civilo-Militaires (CCM) sont des organes chargés de la coordination et de la gestion de la sécurité dans les différents départements du pays. Ces structures ont été créées pour faciliter la collaboration entre les forces de sécurité et les populations civiles dans la prévention et la résolution des conflits.

Malheureusement, ces organes sont aujourd’hui en perte de vitesse en Côte d’Ivoire, pour des raisons liées à leur financement et à leurs soutiens politique insuffisants. En effet, ces organes sont souvent considérés comme des structures inutiles et coûteuses par les autorités locales et nationales.

Des moyens financiers insuffisants

Les ressources allouées aux CDS et aux CCM sont très limitées, ce qui rend difficile leur fonctionnement et leur contribution à la sécurité des populations. En outre, l’insécurité grandissante dans le pays a également contribué à la marginalisation des CDS et des CCM. Les conflits intercommunautaires, les vols à main armée, les enlèvements et les actes de violence se multiplient, créant ainsi un sentiment d’insécurité chez les populations.

La formation des populations cosmopolites au civisme et aux premiers gestes de secourisme est le but visé par le CNS via les CDS et les CCM

Malgré cela, les CDS et les CCM sont des structures locales en Côte d’Ivoire qui jouent un rôle important dans la sécurité des populations. Toutefois, ces structures sont confrontées à des défis importants, tels que le manque de financement et de formation pour leurs membres.

Pour pallier ce manque de financement, les présidents des CCM sont encouragés à proposer des projets viables et bancables aux responsables des collectivités territoriales. Il est également crucial de renforcer les capacités des membres des CDS et des CCM en les formant sur les techniques de prévention et de résolution des conflits, ainsi que sur les méthodes de communication avec les populations.

La situation à Agboville est une exception car la CCM bénéficie de soutiens financiers importants du conseil régional de l’Agnéby-Tiassa et de la part du ministre de la santé, Pierre N’Gou Dimba.

Néanmoins, certains membres de la CCM doivent encore s’endetter auprès de tierces personnes pour financer leurs activités.

Pour redonner vie à ces structures essentielles, il est nécessaire de leur accorder une plus grande importance politique et financière.

Laine Gonkanou, Correspondant Régional

Encadré

Le bel exemple du conseil régional de l’Agnéby-Tiassa

Au nombre des collectivités territoriales ivoiriennes, seul le conseil régional de l’Agnéby-Tiassa dirigé par le ministre Pierre N’Gou Dimba accorde chaque année une ligne budgétaire de 6 millions de Francs CFA et plusieurs autres soutiens matériels au CDS et à la CCM d’Agboville. Permettant ainsi au président de la CCM d’Agboville par ailleurs, président national des CCM d’nstaller des brigades fortes de 2000 volontaires formés aux premiers gestes de secourisme pour cultiver le civisme, la citoyenneté, la cohésion sociale, la paix et la solidarité entre les populations dans toutes les 11 Sous-préfectures du Département d’Agboville.

Le ministre Pierre N’Gou Dimba, président du conseil régional de l’Agnéby-Tiassa très engagé pour l’atteinte des objectifs fixés aux CDS et CCM par le Président Alassane Ouattara

Le succès de la grande synergie d’actions entre les autorités d’Agboville est la résultante directe de rapports très cordiaux entretenus entre dirigeants de structures déconcentrées et décentralisées dénués de tous complexes de supériorité et d’infériorité d’une part et, d’autre part, de la franchise et du charisme de M. Sihindou Coulibaly, Préfet de la région de l’Agnéby-Tiassa, préfet du département d’Agboville et, enfin, de l’humilité du président Pierre N’Gou Dimba, bien que ministre ivoirien en charge de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.

Mais la non translation de facto de tels beaux exemples de coopérations administratives en certaines régions de notre Nation dévoile très bien les difficiles rapports qu’entretiennent les membres du corps préfectoral et certains responsables de collectivités territoriales qui occupent ou ont occupé également de très hautes fonctions administratives et politiques (ministres-président de collectivités ou maires; président de partis politiques et président de collectivités territoriales ou maires; secrétaires d’État et président de collectivités locales ou Maires…).

Du coup, supplantés et soucieux d’éviter des rapports conflictuels et confidentiels pouvant ternir leur image auprès de leur tutelle, les administrateurs civils passent du rôle de contrôleur de gestion des collectivités pour se muer radicalement et silencieusement en subalternes-contrôleurs. Dans cette posture de bénis Oui-Oui, les membres du corps préfectoral parviennent peu ou pas même parfois à imposer certains visions pourtant salvatrices pour le développement de notre Nation comme l’implication effective des collectivités territoriales dans les activités des Comités Départementaux de Sécurité et Cellulles Civilo-Militaires. C’est cette profondeur du gouffre que doit résoudre le ministère de l’intérieur et de la sécurité, tutelle à la fois du corps préfectoral et des collectivités territoriales, sans langue de bois, pour le bonheur des populations cosmopolites qui peuplent la Côte d’Ivoire.

L.G.

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