[Côte d’Ivoire/Cei] Le PDCI ramène le ministre de l’administration et du territoire à l’arrêt de la Cours africaine
Abidjan, 10-03-2020 (lepointsur.com) Dans un communiqué rendu public ce mardi 10 mars 2020, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a refusé l’offre proposée par le gouvernement au vieux parti pour désigner une personnalité qui siégera à la Commission centrale et dans les commissions locales de la Commission électorale indépendante (CEI).
Répondant en effet à une correspondance du ministre ivoirien de l’administration, du territoire et de la décentralisation, Sidiki Diakité, le secrétaire exécutif en chef du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, l’a ramené à l’arrêt de la Cours africaine des droits de l’homme et des peuples. «Le PDCI-RDA a constamment souligné que la loi telle qu’adoptée et la Commission électorale telle qu’installée était impropre à satisfaire aux exigences de l’arrêt de la Cours africaine des droits de l’homme et des peuples du 18 novembre 2018», rapporte notre source. Qui, précise qu’il ne s’agissait pas seulement d’obtenir une place au sein dudit organe mais d’en obtenir une réforme qui assure légalité de tous devant la libre participation des citoyens aux affaires publiques de la Côte d’Ivoire.
Aussi, face à cette loi, le premier parti politique du pays et certaines personnalités politiques, avaient saisi la Cours africaine des droits de l’homme et des peuples pour voir et entendre censurer ladite loi, car estimant qu’elle n’était pas conforme aux recommandations de cette juridiction africaine.
En attendant donc que l’affaire soit évoquée à l’audience de la Cours africaine le 12 mars prochain, Maurice Kakou Guikahué, a, dans le même communiqué, invité le ministre de bien vouloir réserver ses échanges avec le parti dirigé par l’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, à l’auguste institution devant laquelle ils comparaîtrons dans quelques jours.
Par ailleurs, notre source mentionne que la Cours africaine des droits de l’homme et des peuples, a récemment, interrogé le PDCI ainsi que le ministre lui-même, sur un règlement à l’amiable, sous son égide, si elle venait à retenir sa compétence.
En côte d’Ivoire, la question de la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), continue d’opposer gouvernement et opposition, à seulement quelques mois des prochaines élections présidentielles.
Georges Kouamé